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 Snake Charmer

whatever happens, we are deathless
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MessageSujetSnake Charmer      #☾.      posté le Lun 27 Mai - 16:42
Judas Gates
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timelapse : trente-six piges Ψ visage buriné, traits tirés, il est marqué par les dures années passées. Carcasse usée jusqu'à la moelle qui ne laisse dans son sillage que des mégots de cigarettes durement troquées et des effluves de café bien trop corsé.
heart rate : célibataire Ψ solitaire endurci à la recherche de conquêtes pour réchauffer son lit et remplir ne serait-ce qu'une nuit ce vide dans sa poitrine. Veste qui empeste plus le stupre que le cuir tandis qu'il se noie dans ce néant béant, cette absence de sentiments.
purpose : mercenaire et troqueur occasionnel Ψ il est loin d'être regardant et loue ses services au plus offrant moyennant tout juste assez pour s'assurer une modeste pitance. Il refuse cependant de s'abaisser à servir un sorcier ne serait-ce que pour un salaire plus élevé et seule son activité parallèle au marché noir lui permet d'assumer le loyer.
gemstone : tourmaline noire (électricité/orage) Ψ capricieuse gemme qu'il rejette presque, lui, l'ennemi de la magie, esclave parti en croisade contre ces sorciers qu'il s'est juré d'annihiler. Pourtant, il comprend le réel potentiel de cette pierre, nécessaire moyen pour arriver à ses fins.
liability : serpent au sang froid Ψ séducteur manipulateur Ψ quête vengeresse contre la société sorcière Ψ mère rebelle tuée dans sa jeunesse Ψ père absent dont il ne connaît que le prénom (lien à pourvoir) Ψ cicatrice sur la paume droite apparue après s'être servie de sa gemme.
loyalty : déloyale loyauté bien souvent achetée, assurée par quelques tickets de rationnements qu'il a tôt fait de dilapider. Esprit libre sans famille, sans rien qui pourrait le retenir, il n'y a pas d'amis seulement ceux ne faisant pas partie du camp ennemi.
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quetzal nuì & judas gates

le 19 février 2220

« Suis les sifflements. »
Mots vociférés avec un mépris teinté de moquerie alors que la tête retombe en avant, crachant sur les pavés le sang qui teinte les dents jaunies par les années. Un dernier regard noir jeté à cette furie, cette humaine hystérique qui s’est figurée capable de l’empoisonner, de le tuer et il se détourne du corps meurtri et violacé pour se rendre dans la direction qu’elle lui a indiqué.
Il émet un reniflement agacé en remarquant la tâche rougeâtre qui macule sa manche droite et s’enfonce dans les boyaux du marché noir, là, à la limite de cette zone où les commerces se raréfient jusqu’à presque disparaître. Au fond se dresse cette misérable cabane de taules qui menace de s’effondrer à la moindre bourrasque, délicat château de cartes à la limite du pitoyable. Un lieu qui n’aurait jamais attiré son attention s’il n’avait pas suivi la piste tiédie que lui avait susurré à l’oreille cet énième cadavre squattant son placard.
Il enfonce les mains dans les poches de sa veste en se disant que, décidemment, la peur délie bien des langues, naïveté exacerbée jusqu’à l’excès alors que cette idiote s’était imaginée qu’en s’y rendant, il reviendrait pour lui apporter l’antidote qui l’empêcherait de succomber. Belle erreur de jugement qu’elle n’a sûrement plus l’occasion de regretter en cet instant.

Il s’approche du taudis qui respire la précarité et tente d’apercevoir ce qui peut bien s’y dérouler, collant son œil aux parois dans le vain espoir de tomber sur une brèche fortuite avant de se résigner à abandonner cette tactique. Il ne lui faut que quelques minutes pour s’assurer de la présence de ses armes, là, juste à la portée de ses doigts et seulement quelques secondes de plus pour se dresser devant l’entrée, silhouette sombre qui se découpe sur la taule maculée de rouille de la porte. De faibles sifflements résonnent contre ses tympans et il lui semble apercevoir des formes se mouvoir, là, dissimulées dans l’obscurité.
Cependant, Judas n’a pas l’habitude de se dégonfler et il refuse de tourner les talons si près du but. Il tend donc le bras et assène trois légers coups assurés pour annoncer sa présence, n’attendant pas que quelqu’un lui réponde avant de s’autoriser à entrer. Les lieux sont faiblement éclairés mais ses yeux s’habituent rapidement à l’ambiance tamisée de la pièce, son regard se perdant le temps d’un instant sur les fioles et autres bocaux de verre qui tapissent les murs, là, rangés sur de frêles étagères de fortune. Son nez se plisse dans une moue écœurée mais il reste silencieux, se frayant un passage jusqu’à l’arrière de la cabane, coin d’où semble provenir la source de lumière.

Penché sur ce qui s’apparente être le parfait kit du petit chimiste, un jeune homme s’affaire. Sa chevelure brune et échevelée semble parsemée de reflets cuivrés alors que son front se plisse, signe d’une intense concentration. Quelques peu décontenancé par son apparence relativement fluette et ordinaire, le mercenaire prend le temps de l’observer avant de s’avancer, conservant malgré lui une prudente distance face aux liquides bariolés qui s’étalent sur la table de travail.
« Quetzal, je présume ? »
Sa voix est douce mais assurée alors que ses lèvres s’étirent en un sourire se voulant avenant. Lorsque les yeux de l’homme se posent sur lui, il lève les mains dans un signe d’apaisement, regard perçant ne cessant jamais de jauger les réactions du maître des poisons. Il reprend alors la parole, en inclinant légèrement la tête, prenant bien garde à ne montrer aucun signe d’agressivité qui pourrait bien lui en coûter.
« Je suis désolé de te déranger... »
Mensonge éhonté qui franchit ses lèvres pleines alors qu’il le tutoie déjà, imposant un climat se prétendant amical.
« C’est l’une de tes précédentes clientes qui m’a indiqué le chemin. Une jolie blonde, la quarantaine sûrement mais elle en paraissait plus cinquante… Il faut dire que la vie n’est pas facile par ici. »
Il baisse les bras dans des gestes lents, les laissant retomber le long de ses hanches avant de s’autoriser à jeter de curieux coups d’œil aux objets qui l’entourent, le chimiste restant toujours là, quelque part dans un coin de son champ de vision.
« Tu lui aurais vendu un poison. Une couleur légèrement ambrée. Elle l’a glissé dans mon whisky mais, malheureusement, elle s’est trompée et l’a ingéré. »
Le regard luit d’une lueur sombre et menaçante mais le sourire doucereux continue d’illuminer le visage pâle, gestes imprégnés d’un calme certain qui dénote d’une étonnante maîtrise de soi.
« Bref, comme tu t’en doutes, elle est morte. Elle a cependant eu la gentille de m’indiquer ton petit commerce. Comme tu peux le voir cette petite querelle est déjà de l’histoire ancienne. Je suis loin d’être rancunier et je sais repérer le talent quand celui-ci se dévoile. »
Enfin, il ose faire quelques pas dans la direction de l’humain, posant ses paumes sur le bord du bureau, allant jusqu’à se pencher vers l’empoisonneur et ses venins.
« J’ai comme l’impression que tu es le seul capable de m’aider… »
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MessageSujetRe: Snake Charmer      #☾.      posté le Mar 28 Mai - 19:16
Quetzal Nuì
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heart rate : Tu ne cesses de t'éprendre des hommes qui daignent poser leur regard sur toi, mais ton cœur est un tonneau des Danaïdes, d'où l'eau ne fait que s'écouler et qui ne peut se remplir.
purpose : Un prostitué parmi d'autres, invité dans les chambres tièdes d'aristocrates de tout coven contre des tickets de rationnement. Confectionneur de poisons et de sérums lorsque les lits de tes clients te sont refusées.
gemstone : Une lizardite, pierre verte mouchetée de noir en mesure de commander aux reptiles.
liability : Tu conserves ta lizardite dans un exemplaire usé et jauni de Lolita de Vladimir Nabokov, dont tu as creusé les pages pour abriter la petite pierre oblongue et ses humeurs fantasques. ▲ Ta main droite est atrophiée, marquée de morsures de serpents courant jusque sur ton avant-bras. ▲ Le meurtre de l'un de tes clients, un riche sorcier de la Winter Court dénommé Swann, mordu par un serpent, fait de toi un homme recherché.
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Tu griffonnes d’une main des notes sur un carnet rapiécé, quelques abréviations illisibles et des dosages hasardeux. De l’autre, tu attises la flamme d’un vieux bec benzène, ajustant sa portée au seuil d’ébullition d’un liquide noir crépitant dans un erlenmeyer. Voilà des semaines que tu travailles sur ce poison, un dérivé foudroyant de la salive du varan de Komodo, créature pour le moins angoissante dont la seule morsure, par le cocktail bactériologique présent dans sa bave, tue en quelques heures. Le poison, résidu de tout un tas de chairs et de restes nécrosés présents dans la gueule du reptile, court-circuite le métabolisme d’un éléphant en deux jours – alors un être humain. Tout en salissant des pages et des pages de ton carnet avec tes observations et tes spéculations, tu songes aux applications illimitées d’un tel venin : selon la teneur en poison brut et les ajustements, il serait possible d’empoisonner mortellement un individu mais que son corps ne dévoile des signes de nécrose que plusieurs heures, voire plusieurs jour plus tard, lorsque les toxines ont déjà condamné les organes vitaux. Une mort programmée sur la durée. Car s’il est aisé pour un poison ordinaire d’ôter la vie à un miséreux de Staten Island, les pouvoirs et les moyens médicaux des sorciers corsent la manœuvre. Qui pourrait seulement imaginer que toi, fragile petit humain, flirtes si familièrement avec la mort ?

Tu t’affaires, tu mesures, tu observes ; les heures s’égrènent sans heurt, dépliées comme du papier sur le cours des choses. Une tarente de Mauritanie s’est invitée sur ton pupitre et contemple tes gestes, une lueur d’intelligence dans le creux de ses pupilles verticales. Tu la confondrais presque avec un morceau d’écorce, tant le mimétisme de ses écailles est saisissant. Sur ta paillasse recouverte de brouillons noircis en tous sens et de seringues, un cobra déploie sa collerette menaçante en percevant de lointaines vibrations. Des pas, quelque part au-dehors, une démarche assurée qui se rapproche. Toi, tu n’entends rien, captivé par les bulles aux reflets de pétrole du liquide en ébullition dans ton erlenmeyer. Vivement, tu te redresses pour venir déranger les flacons et les ustensiles d’une petite étagère au-dessus de ta tête, à la recherche d’un bécher. Les quelques coups assurés martelés sur ta porte ne parviennent pas à détourner ton attention de tes calculs et de tes flacons, simples bruitages sur la toile sonore de ta pensée. Le cobra pourtant tente de se grandir encore davantage lorsqu’une présence étrangère pénètre dans ta cabane et pose sur toi deux yeux soupçonneux. Le sifflement qu’il émet tranche le silence comme une lame chauffée à blanc. « Chut, Asmar. » grommelles-tu sans un regard au serpent, tout en prélevant dans un flacon une substance transparente en tous points similaires à de l’eau – quoiqu’une seule gorgée anesthésierait un cheval. Les reptiles ne t’obéissent pas à la parole, mais à force de côtoyer leur présence indolente tout le jour, parfois, tu en viens à parler tout seul comme à d’encombrants colocataires. Tu en as même affublé certains de petits sobriquets.

« Quetzal, je présume ? » Le sursaut te fait renverser ton flacon. Tu jettes un regard atterré à l’étranger qui se tient debout près de ta paillasse, vraisemblablement peu impressionné par les deux yeux inquiétants qui garnissent la collerette du cobra. Il te regarde d’un air désabusé, un sourire faussement avenant étirant ses lèvres. Un geste de recul instinctif te saisit, et tu t’empares du livre de Nabokov contenant ta gemme, alors que le nouveau venu s’avance déjà d’une démarche décidée. « Qui êtes-vous ? Que venez-vous faire ici ? » Tu calmes tant bien que mal le chevrotement de ta voix, mais les derniers mots manquent de s’étrangler dans ta gorge. L’imposteur a levé les mains en signe d’apaisement, comme pour témoigner de sa bonne volonté, mais le geste ne fait qu’arracher un nouveau sifflement au serpent. La tarente a, quant à elle, détalé depuis longtemps dans un renfoncement du mur. « Je suis désolé de te déranger... » Tu aimerais lui rétorquer « vous vous invitez souvent chez les gens comme ça ? », mais rien ne franchit le seuil de tes lèvres, tandis que le regard ambigu de l’étranger se promène sur les étagères bringuebalantes et détaille à loisir tes ustensiles de chimiste. Tu tentes vainement de reprendre contenance pour chasser l’intrus, lorsque ses mots te tétanisent : « C’est l’une de tes précédentes clientes qui m’a indiqué le chemin. Une jolie blonde, la quarantaine sûrement mais elle en paraissait plus cinquante… Il faut dire que la vie n’est pas facile par ici. »

Tes pensées s’affolent alors le visage de ladite femme se rappelle déjà à tes souvenirs. Son sourire enjôleur, ses manières un peu mièvres, l’attitude d’une femme-enfant dérangée comme il en existe tant d’autres à Staten Island. Tu revois ses paupières battre avec volupté tandis qu’elle insiste, et insiste encore pour que tu lui concoctes un poison. Son mari la bat, prétend-elle, elle veut s’en débarrasser, mais elle est pauvre, si pauvre, et faible, si faible. Il était pourtant facile de déceler derrière ses sourires carnassiers réhaussés de rose bonbon que ses projets étaient tout autres, comme si le mot MERCENAIRE transpirait de son maquillage outrancier. Mais toi, naïveté faite homme, comment aurais-tu pu être en mesure de déceler toutes ces intentions sous-jacentes, comment aurais-tu pu refuser d’aider une pauvre femme martyre ? Tu comprends sans mal au ton adopté que ta cliente n’est sans doute plus de ce monde pour contester le portrait brossé par l’étranger. « Je… » « Tu lui aurais vendu un poison. Une couleur légèrement ambrée. Elle l’a glissé dans mon whisky mais, malheureusement, elle s’est trompée et l’a ingéré. » Tu comprends sans mal les non-dits derrière cette voix doucereuse. Et pourtant, les seuls mots qui parviennent innocemment à franchir le seuil de tes lèvres ne font qu’ajuster d’autant plus le nœud coulant autour de ton cou : « En fait, je… je ne lui ai pas vendu, je lui ai donné. » Mentir pour sauver ta vie, ça te dit quelque chose ?

« Je suis loin d’être rancunier et je sais repérer le talent quand celui-ci se dévoile. » L’étranger fait quelques pas vers toi, félin ayant soigneusement choisi sa proie et peu enclin à la laisser s’enfuir. Il se penche au-dessus de ton épaule, ses yeux noirs te scrutant comme pour te dépecer vivant. Tu peux sentir son souffle chaud sur ta nuque quand il lâche avec une avidité non feinte : « J’ai comme l’impression que tu es le seul capable de m’aider… » Tu te redresses vivement, comme pour te défaire de l’emprise de l’imposteur – vaine tentative d’échapper à des crocs déjà enfoncés dans la chair. « Vous n’étiez pas la victime escomptée, je suis désolé. » te contentes-tu de répondre en tournant le dos à ton interlocuteur, expédiant les excuses en espérant qu’il quitte cet endroit au plus vite. Ta voix s’est durcie, mais elle trahit pourtant toujours l’extrême fragilité de ton être, la vulnérabilité univoque dans laquelle tu te trouves englué. Tu n’es pas doué pour ce genre de jeux dangereux. « Et je pense que vous vous trompez sur mon compte... » Tu marques une pause, dissimulant maladroitement le tremblement de ta main alors que tu serres entre tes doigts le volume de Lolita. « Je ne suis pas un tueur. » Tu entrouvres le livre, tournant toujours le dos à l’imposteur, et d’une main malhabile, tu saisis la lizardite dans le creux de ta paume. « Vous devriez partir d’ici. »
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MessageSujetRe: Snake Charmer      #☾.      posté le Dim 23 Juin - 1:49
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le 19 février 2220

Il est en colère, Judas. Brasier alimenté par une fierté mal-placée qui hante ses pensées, envahit son esprit pour lui rappeler qu’il aurait pu être empoisonné par cette bougresse qu’il ne connaît ni d’Ève, ni d’Adam. Rage qui coule dans ses veines tandis que le myocarde bat la chamade mais que le visage reste de marbre, dangerosité ne transparaissant qu’au fond du regard sombre posé sur l’homme affairé à concocter un sérum qu’il serait peu enclin à ingérer.
Colère réprimée qui le pousse à parler, à se déplacer pour mieux contrôler le corps à défaut de tomber dans l’impulsivité tant méprisée. Il se bénit un instant de réussir à prendre sur lui, se contenir face à celui ayant aidé l’ennemi et qui pourtant semble bien innocent en cet instant, presque trop sensible, trop fragile. Apparences souvent trompeuses, masques revêtus dont il a appris à se méfier à défaut d’y croire les yeux fermés.
Les sifflements incessants du serpent résonnent à ses tympans et il surveille du coin de l’œil le cobra dressé, sa collerette déployée, qui semble prêt à se jeter sur lui au moindre signe d’agressivité. Alors il marche Judas, il arpente la pièce dans un bien étrange ballet, ses gestes pernicieux aux allures gracieuses laissant entrevoir l’ire dévastatrice qu’il s’efforce de retenir derrière ses sourires hypocrites, ses paroles vénéneuses bien trop mielleuses.
« Qui êtes-vous ? Que venez-vous faire ici ? »
La voix est mal assurée à l’image du liquide sombre et poisseux qui se répand en serpentant hors du flacon renversé. Faille dans laquelle il s’engouffre volontiers, jouant l’innocence, la prudence, les mains levées en signe d’apaisement.

« Vendu, donné… il n’en reste pas moins que c’est toi qui l’as concocté ce poison, non ? Du travail de professionnel, il semblerait que tu aies un véritable… don. »
Il appuie sur le dernier mot en jetant un énième regard aux reptiles rampant dans les coins obscurs de la pièce, retenant le frisson qui lui parcourt l’échine face aux pupilles verticales qui le dévisagent. Les écailles frottent contre le sol de pierre usé, incessants mouvements qui serpentent à lui en donner la nausée. Une espèce qu’il n’apprécie guère mais il surmonte pourtant sa répulsion pour s’approcher jusqu’à s’appuyer contre le bois de la table qui ne manque pas de craquer sous son poids. Les paumes bien à plat, il toise celui qui se redresse en serrant contre sa poitrine ce livre dont le titre est difficilement lisible, là, dissimulé dans le creux de ses bras.
« Vous n’étiez pas la victime escomptée, je suis désolé. Et je pense que vous vous trompez sur mon compte… »
L’homme se tourne rapidement, presque trop hâtivement, oiseau sauvage qui bat des ailes pour dissuader le chat l’ayant fait proie. Créature effarouchée qui tente de se donner une contenance alors que tous deux savent qu’il ne fait que retarder l’inévitable.
« Ah oui ? » ajoute-t-il sans pouvoir camoufler l’amusement qui transparaît dans sa voix grave, le regard luisant de moquerie. « Aux yeux de certains tu serais tout aussi coupable que cette femme… celui qui fournit l’arme a forcément sa part de responsabilité dans ce qui est destiné à arriver. »

Il se redresse à son tour, fixant le dos de l’empoisonneur alors que celui-ci lui intime l’ordre de partir et Judas ne peut réprimer le tic irrité qui vient agiter la commissure de ses lèvres face au ton employé. Le menton redressé dans une posture qui se veut plus menaçante qu’intimidée, il croise les bras contre son torse sans lâcher des yeux la nuque gracile qui ploie devant lui
« Partir alors que nous n’avons même pas fini notre charmante discussion ? Ce n’est pas dans mes intentions. A moins que tu ne comptes m’y forcer… »
Il ne peut s’empêcher de chercher à apercevoir ce que l’autre trafique, accroché à son livre comme si celui-ci avait le pouvoir de le faire partir.
« Je peux d’ores et déjà t’assurer que ce n’est pas ton bouquin qui risque de m’intimider. C’est quoi d’ailleurs, ta bible ? J’espère qu’elle donne des tuyaux sur la manière de rembourser sa dette parce que tu risques bien d’en avoir besoin. »
Les intonations se font plus dures, voix tranchante qui contraste avec le ton joueur adopté précédemment. Menace tout juste sous-jacente qu’il laisse planer quelques instants dans l’atmosphère chargée d’électricité tandis que les reptiles s’agitent à ses côtés le poussant à poser une paume méfiante sur le manche de la lame ne quittant jamais sa hanche.
« Disons qu’il s’agit de dédommager le dérangement que tu as – je viens bien te croire sur parole – malencontreusement occasionné. Écoute donc le marché que j’ai à te proposer et je rentrerai chez moi sans faire d’histoires… tu n’as – presque – rien à perdre et tant à y gagner. »
Les yeux effleurent le verre fragile des flacons aux parois parfois teintées et il attrape nonchalamment l’une d’entre elles de sa main libre avant d’entamer un mouvement de recul quand le cobra crache, soudainement stimulé par le geste esquissé.
« Je désire simplement que tu me fournisses deux-trois échantillons. Réfléchis bien à ma proposition. Quelques gouttes de poisons suffiront à ce que je te laisse en paix. N’est-ce pas tout à fait honnête alors qu’à l’heure qu’il est je serai six pieds sous terre ? Je déteste avoir à te le dire mais t’aurais eu mon cadavre dans ton placard et tu n’aurais jamais voulu ça, n’est-ce pas ? »
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MessageSujetRe: Snake Charmer      #☾.      posté le Dim 23 Juin - 23:40
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purpose : Un prostitué parmi d'autres, invité dans les chambres tièdes d'aristocrates de tout coven contre des tickets de rationnement. Confectionneur de poisons et de sérums lorsque les lits de tes clients te sont refusées.
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« Du travail de professionnel, il semblerait que tu aies un véritable… don. » L’inconnu lâche ces mots avec la désinvolture d’un reptile. Sa façon de s’approcher de toi, de laisser traîner ses regards sur tes flacons et tes ustensiles, d’endosser cette assurance mesquine, est digne des serpents qui partagent ton existence. Tu pourrais presque lui soupçonner une peau écailleuse, et un venin bien plus terrible que tes concoctions futiles. Tu ignores qui est cet homme, pourquoi est-il venu précisément te trouver, ce qu’il attend de toi et, surtout, ce qu’il sait. Sa familiarité s’est lentement changée en menaces à peine voilées. C’est évidemment toi le responsable, fomenteur de ces poisons foudroyants, toi qui espères aider sans agir, lutter sans houle, te rebeller sans tutoyer la mort. Ce petit minois si innocent qui trouve pourtant à se glisser dans les écailles de l’empoisonneur. « Partir alors que nous n’avons même pas fini notre charmante discussion ? Ce n’est pas dans mes intentions. A moins que tu ne comptes m’y forcer… » Quelques secondes s’écoulent, presque en suspens. Des secondes longues comme des heures. « Je vous l’ai dit, je ne suis pas ce genre de personne... » avoues-tu finalement, presque malgré toi. Et ta carrure n’est pas là pour te contredire, frêle petit squelette aux allures chétives, qui ne forcerait pas même la trajectoire d’un roseau. Pourtant, il suffirait d’un geste. Poser seulement deux doigts sur la surface froide de la lizardite.

Le livre de Lolita que tu presses contre ta poitrine n’est qu’un bien maigre obstacle entre ta pierre et toi, entre le chétif prostitué et le crotale mortel. Pourtant, tes mains ne peuvent se résoudre à soulever la couverture jaunie, arrêtées dans leur geste par une rationalité sourde : les serpents parviendraient sans mal à le faire fuir, peut-être à le blesser, et après ? Entre un énième cadavre sur ta conscience et ton secret divulgué à tout Staten Island, tu ignores quel scénario remporte la palme de la défaveur. « Je peux d’ores et déjà t’assurer que ce n’est pas ton bouquin qui risque de m’intimider. C’est quoi d’ailleurs, ta bible ? J’espère qu’elle donne des tuyaux sur la manière de rembourser sa dette parce que tu risques bien d’en avoir besoin. » La voix est soudainement bien moins doucereuse, la désinvolture s’est changée en hargne. Pourtant, tu ne peux t’empêcher d’esquisser un sourire désabusé, presque nerveux, à cette remarque, ta bible. Elle te conforte une fois de plus dans le choix de ce petit amas de pages et de mots comme camouflage pour ta pierre. Tes doigts se desserrent un peu autour du livre, et bientôt tes bras retombent le long de ton corps, tes épaules s’affaissent légèrement. Un faux forfait pour préserver les apparences – et plus que tout, ton secret. « Lolita, de Vladimir Nabokov. » te contentes-tu de répondre en déposant le livre sur une petite étagère mal agencée, presque machinalement – quoique à bonne distance de l’étranger. Presque immédiatement, le naja semble avoir détourné son attention de l’intru, désormais seulement bon à aiguiller quelque molle curiosité reptilienne. Après ce renoncement ambigu, tu te retournes enfin vers l’inconnu, et lâches d’une voix usée, presque lassée – la voix de quelqu’un connaissant déjà la réponse : « Qu’attendez-vous de moi ? »

« Je désire simplement que tu me fournisses deux-trois échantillons. Réfléchis bien à ma proposition. Quelques gouttes de poisons suffiront à ce que je te laisse en paix. N’est-ce pas tout à fait honnête alors qu’à l’heure qu’il est je serai six pieds sous terre ? Je déteste avoir à te le dire mais t’aurais eu mon cadavre dans ton placard et tu n’aurais jamais voulu ça, n’est-ce pas ? » Tu ne réponds pas immédiatement, comme si tu avais soudain été happé par un en-deçà des choses. Tu t’es approché du mercenaire, mais pour t’accroupir au sol et ramasser les quelques morceaux de verre éparpillés des suites de l’entrée clandestine de l’intru dans ta cabane de taules. Eclats de fiole que tu entasses dans un coin de ta petite table de travail. Tu redresses ton bécher renversé, avant de reporter enfin ton attention sur l’inconnu. « Personne… personne ne doit pouvoir remonter jusqu’à moi. » Ta voix a quelque chose de l’abattement et de la fureur, une fureur de vivre qui est peut-être la seule chose te maintenant encore du bon côté du fleuve. En prononçant ces mots, tu as planté deux yeux clairs dans ceux, rusés, de l’intru. Après quoi, d’un geste un peu machinal – préoccupé, serait plus juste – tu l’invites à s’asseoir sur la paillasse rehaussée sur des caisses vides te servant de lit. Appuyé contre ta petite table d’expérimentations, tu ajoutes : « Les seringues, c’est à vous de me les fournir. » Pour un mercenaire, une marchandise aussi futile dans ce bas-monde ne devrait pas être une tâche incommensurable. Tu conclus d’une voix mal assurée – sans doute si peu convaincue de ses propres dires : « Une… juste une fiole de poison. »

Mais après ces quelques conditions superficielles, tu te mures de nouveau quelques instants dans un silence préoccupé, avant de lancer cette question, comme un pavé dans une mare : « Vous êtes de la rébellion ? » D’ordinaire, les seuls mercenaires à venir te quérir sont des rebelles mandés par Isidore, le premier à avoir eu connaissance de tes poisons – et surtout, de leur potentiel.
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