IF WE'RE NOT SUPPOSED TO DANCE, WHY ALL THIS MUSIC?

surname  patronyme d'enfant troqué contre celui de l'époux, qui caresse les lèvres comme une brise légère -- ADAMENTIS. présentation qui se fait toujours au détriment des origines premières, enfant SHELBY oubliée dès lors qu'elle a accepté l'union sacrée.

first name  on connaissait les hanches enchanteresses, le pas délicat au rythme de mélodies fantômes ; ah, le mouvement magique de ZAIRA, princesse de scène qui n'a jamais eu d'autre sobriquet que celui avec lequel elle est née. mais on ne connait que cela -- même le patronyme, autrefois, était un secret bien gardé.

birth certificate bambin bruyant qui voit le jour un DOUZE du mois de JUILLET dans la folie new-yorkaise, il y a de ça déjà TRENTE années.

heart rate mariage heureux, mariage précieux avec ANGELO, suprême de la summer court ; quoi que la royauté lui aille bien au teint, à zaira, la couronne ne lui était guère destinée. c'est d'un fil d'or qui vaut tous les maux qu'elle a relié son âme à la sienne, scellant leur destin commun d'un baiser volé il y a déjà bien des années.

occupation destin tragique d'une légende en devenir, accident affreux qui a eu raison de son don le plus précieux. gestes fluides devenus saccadés, peur au ventre dès qu'il est venu le moment de se déhancher. alors la danse reste abandonnée, passe-temps auquel on s'adonne la nuit tombée en espérant que la douleur sera diluée par les ombres. pour ce qui est des heures du jour, on les remplit d’œuvres caritatives et de fêtes, tout en gardant les oreilles attentives et les épaules solides pour un mari au rôle crucial.

perimeter jamais très loin de l'amour -- donc souvent au coeur de la fête, dans un QUEENS ensoleillé qui vibre sous les ondes musicales.

temper trap poupée qui savoure cette emprise vaine sur le corps changeant, s'amourache et s'arrache ce pouvoir qui transcende. vain, l'amour du corps, et pourtant ; sa beauté sempiternelle ne s'absout pas face au temps et s'éternise, si bien que les traits épargnés par la potion de jouvence gardent leur splendeur naturelle -- que d'autres tueraient sans doute pour posséder. ORGUEIL affreux qui pourrait l'amener à sombrer, s'il n'était pas contrebalancé d'un ALTRUISME à toute épreuve.

les baisers les plus doux de la cour et les mots qui apaisent les passions excessives. d'une BIENVEILLANCE terriblement caractéristique qui lui a valu la perte de son plus grand bien -- et pourtant, le coeur pur qui maintient son attachement à une GENEROSITE sans égale. amour sourd qui n'a d'égal que sa DEVOTION pour le coven.

nymphe qu'on peut jalouser, déprécier et haïr, mais nul doute qu'elle fait partie des plus jolies ; la DOUCEUR presque enfantine dont le rire est teinté quand elle vole aux éclats, tout sourire et toujours soleil. que serait l'été si zaira n'était pas là pour briller ? charme impérieux de ses grands yeux contre lesquels on ne peut rien, si bien qu'on se demande parfois si ses traits n'ont pas été enchantés, autrefois, pour convaincre d'un sourire et de quelques mots. elle demande et on s'exécute, désespéré d'être aimé du soleil de la cour d'été. ça amuse, bien sûr, que la femme soit aussi vénérée que le suprême -- combien d'autres covens se targuent de laisser le conjoint sur le bas-côté ? LOYAUTE sans faille à un mari pour lequel elle donnerait sans hésitation sa vie ; deux amants en symbiose parfaite, tout comme il fut un temps où avec sa propre magie, elle ne faisait qu'un.

elle aurait été religion, à une époque antérieure. après tout, qui n'a pas entendu les exploits gracieux de la femme du suprême, ses rires solaires se fracassant délicieusement contre les murs des maisons des plus grands. ça se promène de fêtes en fêtes et promet aux uns les excès en mots sirupeux et sourires optimistes alors qu'aux autres, justice est scellée d'un hochement de tête résolu. zaira, dit-on, est d'une DETERMINATION absolue : mari comme sujets, tous se plient à ses demandes et si la proposition ne peut être acceptée, alors la cour d'été a au moins le mérite d'écouter ce que sa reine a à dire ; femme de pouvoir, ainsi, qui ne garde sa langue dans sa poche qu'au cas où ses mots pourraient nuire à l'amour mélancolique. elle ne fait jamais rien qui puisse blesser angelo, mais il est rare que les arguments qu'elle avance ne soient pas rencontrés par une écoute appuyée.

MAÎTRISE DE SOI affreuse qui l'a gagnée dès ses premiers pas de danse et qui ne l'a jamais quittée : terrible le sourire d'une femme dans un moment de désarroi. l'émoi des siens ne fait guère sa panique, elle sait jouer des excès et danser autour d'eux, pour transformer le deuil en hymne à l'espoir. elle est brillante, zaira, dans sa manière de faire des drames des oeuvres d'art. c'est sans doute pour cela que l'amour tient le cap : quand angelo s'effondre, elle cesse l'exagération insipide qui conduit chacun de ses pas et se fait promesse de jours meilleurs. elle est l'OPTIMISME du désespéré et la flammerole dans un tunnel ténébreux. elle soutient, elle apaise, parce que les profondeurs ne lui ont jamais fait peur. et quitte à sombrer, elle préfère encore le faire sereinement -- parce que la noyade, dans toute son horreur, n'est rien d'autre que la mer vous rappelant à elle.

sourire fragile, ces derniers temps ; princesse qui ne vacille de son piédestal que dans les nuits noires où toutes les étoiles du ciel ont quitté leur poste. mensonge, dit-on, qui serait né avec la douleur de la blessure. mensonge, dit-on, qui n'était que masque autrefois et qui s'est fait armure. violente, la colère de la reine qui a perdu et ne sait comment retrouver. BLESSEE, brisée, souillée -- à quoi bon être, si on ne peut plus créer ? artiste désespérée qui se perd parfois dans un silence de plomb. môme terrifiée par le noir de ses songes.

véritable monstre de STRATEGIE. là où le mari est impulsivité démesurée, l'épouse est SPONTANÉITÉ réfléchie ; elle agit par instinct, oui, mais il est rare que les actes aillent à l'encontre d'idées précédemment formulées. elle aime voir plus loin que la prochaine fête, que le prochain spectacle. adolescente, elle voyait une carrière, elle voyait un héritage, elle se voyait légende. aujourd'hui, elle voit angelo parmi les noms qui ne s'oublient pas, elle voit leur coven resplendissant, et elle espère bien qu'il le restera. ainsi, si angelo est le charisme à l'état pur et par conséquent capable de persuader n'importe qui, elle est toujours là pour soutenir ses idées d'arguments sans failles qui pourront convaincre les derniers récalcitrants. et quand le roi s'effondre, elle reprend sans un mot les rênes du gouvernement -- si bien que malgré l'image enfantine et doucereuse qu'elle renvoie, il serait bien stupide de sous-estimer la puissance dont elle transpire, dans chacune de ses décisions, dans chacun de ses choix. DANGEREUSE, l'enfant, dans sa brûlante détermination d'amener les siens au sommet. d'une ambition, au final, peu caractéristique de son coven, et pourtant diablement ensoleillée : zaira, déterminée à les faire briller.

random facts apparence parfaitement soignée qui lui donne des airs de poupée ; comme si un dieu absent venait tenter toutes les combinaisons possibles sur le corps docile de l'enfant. en réalité, depuis longtemps décomplexée par l'image renvoyée, c'est avec un plaisir cruel qu'elle enfile les tenues les plus improbables et tente les coiffures les plus folles -- impulsivité esthétique qui donne le la quant au caractère explosif qui se cache derrière le joli minois.

tatouages brûlants qu'elle doit aux plus grands événements de son existence ; une étoile par membre de la fratrie sur son épaule droite, des notes de musique le long des côtes ; citations précieuses au creux de rein. mais le plus important, peut-être, ou tout du moins celui qu'elle considère comme irremplaçable et nécessaire, c'est celui qu'angelo a fait lui-même, au creux de son poignet. de la forme du tatouage que la nature a donné au suprême pour survivre sous les profondeurs, c'est ainsi à sa femme qu'il a donné, de façon symbolique, le secret de sa puissance.

un nom inconnu qui la hante ; désespérée de connaître l'identité de celle qui lui a tout volé. la danse, son bien le plus précieux, la danse, une grande partie de son âme, qui a maintenant volé en éclat à cause d'une femme dont elle ne sait rien. impulsivité destructrice qui demande des réponses ; difficile d'oublier la peur sur le visage de l'inconnue, ou la violence avec laquelle elle était traitée. ce n'est pas la vengeance qui guide ses recherches, ce n'est même pas la colère qui a fait naître le désir incompris de mettre un nom sur les traits de la jeune fille. mais dire exactement ce qui motive cette décision folle de retrouver l'agresseur pour parler... impossible.

theme song  didn't you know? beauty has always been deadlier than the battlefield you call home.