have more than you show

surname  Il n'y a pas grand chose à dire sur la famille Edison, hormis son appartenance à l'automne depuis plusieurs générations, et son homonyme d'il y a longtemps qui aurait pu avoir tout du sorcier en mettant la lumière à tous les étages, qui sait ? Appréciés pour leur humilité et leur générosité, les Edison ne sont ni célèbres, ni exceptionnels, mais toujours prêts à partager un sourire ou un brin de causette.
first name  Qui sait ce qui a pu traverser l'esprit de sa mère lors du moment fatidique du choix du prénom de son enfant ; quelque chose a dû la toucher dans les consonances slaves de Stanislas, les échos lointains de racines anciennes peut-être, quoiqu'oubliées.
birth certificate Trente quatre années ont glissé sur la peau du sorcier depuis sa première gorgée d'air dans une maternité de New York, marquant ses traits et son âme par ses épreuves et ses joies, et rappelant chaque 24 octobre le gong grave du temps qui passe.
heart rate Célibataire. Pas le temps de se poser, pas le temps de s'attacher. La simplicité des liaisons courtes fait oublier la crainte de l'engagement, ou bien est-ce parce qu'il refuse d'ouvrir les yeux sur l'évidence.
occupation Ancien militaire, il était sur le point de gagner ses galons de lieutenant quand la perte du petit groupe sous ses ordres dans une mission aux conclusions catastrophiques a tout changé. Il n'aurait jamais cru partir de l'armée avant longtemps, et c'est avec le coeur déchiré qu'il songe à sa seconde famille. C'est en solitaire qu'il travaille à présent, libéré des contraintes et des responsabilités, c'est en tant que tueur à gages qu'il chemine dans les rues tel un spectre de cendres. Le pire peut lui arriver sans personne pour veiller sur ses arrières, mais à présent, ça n'a plus d'importance.
perimeter Greenwich Village, c'est là qu'il se sent bien, au coeur de la mécanique et de la rouille des briques. C'est dans un petit loft impersonnel qu'il achève ses soirées, échouant là dans la solitude avec pour seule compagnie, son reflet déformé dans les baies vitrées.

temper trap Un drôle d’oiseau que voilà, Stanislas, voix discordante au sein des troupes si obéissantes de l’automne, mais pourtant élément si prometteur et utile. Il n’y a pas pire soldat que celui qui rechigne à obéir ou qui conteste sans arrêt l’intérêt ou le bien fondé d’un ordre, et malheureusement, Stan fut longtemps de cette trempe de perturbateur, sourire en coin sarcastique en prime ; difficile à maîtriser, ardu à dompter, il n’aime pas être berné ou réduit à l’état de chien de garde. L’amadouer n’était pas aisé, car c’est d’une cause dont il avait besoin, une raison du bien-fondé de ce qu’il doit faire. Faire respecter l’ordre ? Un golem pourrait en faire autant… Protéger ce qui compte, protéger les siens, la fragilité de l’existence, voilà ce qui a touché ce jeune homme au bon cœur caché derrière une sale dose de cynisme, une armure comme une autre, au même titre que le rire potache, pour ce tempérament direct.

S’il n’a guère sa langue dans sa poche, au point qu’il est souvent tentant de le désigner parfaite grande gueule désagréable de l’année, si ses jurons flamboyants n’ont d’égal que ses raleries parées d’un air boudeur, c’est qu’il est un garçon qui s’emporte promptement, dans les vannes comme dans les gestes, pourvu qu’une injustice soit présentée sous son nez. Stan a beau être l’âtre d’un brasier chaotique et désinvolte, il est des choses qu’on ne peut se permettre, des principes qu’on lui a inculqués, qui marquent la frontière entre l’humanité et la bestialité même en temps de guerre. Ces principes auxquels il tente désespérément de se raccrocher, cependant qu’il se sent glisser sur une pente insidieuse et sournoise depuis que tout a basculé.

Esprit chamboulé par les sacrifices de ce qu’on appelle la guerre, viscères écartelées par la culpabilité d’avoir survécu, nuits hantées par les visages ensanglantés et méconnaissables de ce qu’un soldat appelle ses frères d’armes, les ambitions du guerrier sur le point de devenir lieutenant ont été tout simplement soufflées comme la flammèche d’une bougie. La solitude est devenue à la fois le réconfort et l’ennemi, la nécessité et le supplice. Il n’est plus que mine renfrognée et masque de sarcasme, gardant dans ses silences de plus en plus longs les cauchemars qui aiment à heurter sa droiture et son calme, venant immiscer en lui non plus la soif de justice mais celle, bien plus âcre mais si motivante, de la vengeance.

Le soldat perturbateur mais avide de bien faire s’en est alors tourné vers la traque, reniflant les pistes sans plus aucune contrainte que les siennes, les poings serrés sur les flammes qui, sans qu’il en ait encore conscience, commencent à le consumer de l’intérieur. Alors qu’il se réfugie dans l’action réflexe et le moteur de la rancune qu’est devenu son travail, Stanislas se meut progressivement en ce qu’il ne voulait pas être, un chien dont on a lâché la laisse pour qu’il chasse sans distinction, un loup qui s’oublie pour ne pas voir les doutes qui l’assaillent.

random facts un minimum de 3 anecdotes sur votre personnage
theme song  “Stay close to anything that makes you glad you are alive” Hamlet