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MessageSujetSay something { Zélai      #☾.      posté le Ven 21 Déc - 21:38
Zélie Havilliard
you got two black eyes
Zélie Havilliard
http://twoblackeyes.forumactif.com/t309-zelie-maybe-i-m-looking-for-something-i-can-t-have https://twoblackeyes.forumsrpg.com/t373-caught-up-in-the-middle-
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timelapse : 24 ans.
heart rate : Célibataire, celle dont on pouvait autrefois capturer les lèvres en soirée se fait fuyante depuis quelques mois, impossible de l'approcher. Son coeur n'est cependant plus à prendre depuis longtemps.
purpose : Les Havilliard sont de célèbres organisateurs de soirée, et Zélie ne déroge pas à la règle, les siennes étant toujours particulièrement étincelantes. Danseuse, ce but, ce rêve de vivre de sa passion semble désormais à portée de main.
magic scale : Niveau 2
powerplay : C'est l'eau qui répond à son appel, qui se transforme sous sa volonté, changeant d'état d'une simple pensée. Gazeuse, liquide, solide, au gré des humeurs de la demoiselle.
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ft. Kai Aelan
I don't wanna get caught up in the rhythm of it. But I can't help myself, no, I can't help myself. Caught up in the middle of it
Vingt-quatre heures. Elle n’a pu tenir que vingt-quatre heures. Mille quatre cent quarante minutes, s’égrenant à une lenteur effarante. La nuit a été agitée, le sommeil a eu du mal à la trouver, et n’a été peuplé que de cauchemars, de bribes de souvenirs, de deux jeunes garçons s’étranglant, roulant dans leur propre sang. D’autres mains, se serrant autour de sa gorge pour la faire taire, surplombée par un visage qui prenait tantôt les traits de Dashiell, tantôt ceux de Kai. Loin d’être reposée, c’est avec une couche de maquillage supplémentaire qu’elle a abordé la journée, tentant d’offrir le spectacle immuable des perles blanches de ses dents au monde. Peine perdue. Ses prunelles ont à peine effleuré celles de Marcus avant son prremier rendez-vous qu’elle a compris qu’elle n’y parviendrait pas. A faire semblant comme d’habitude. À tous les duper. Parce que c’est beaucoup plus complexe. Parce qu’à présent, elle sait. Et il n’y a pas de retour en arrière possible. Et le tsunami qui a tout ravagé sur son passage lui envoie ressac sur ressac de sentiments, de souvenirs, de questions qui lui donnent la nausée, le mal de mer. Se faire passer pour souffrante est donc la façade la plus efficace, même si elle ne tiendra qu’un temps. Tous ses interlocuteurs se montrent compréhensifs, proposent des conseils, des potions maison également, qu’elle accepte tous d’un sourire gracieux, mais avec une distance dans le regard que même la plus intense des migraines ne saurait expliquer. Tout se bouscule, de façon trop précise, trop intense pour qu’elle puisse continuer à faire comme si tout allait bien. Comme si rien ne s’était passé. Alors elle n’a pas eu le choix. Il lui faut les dernières réponses. Le point final de l’histoire. Avant qu’elle n’en perde la raison. Car les messages de Dashiell, faisant vibrer son portable sans répit, ne l’aident pas à y voir plus clair ou à se calmer.

Et ce n’est pourtant pas sur le pas de sa porte qu’elle se tient, hésitante. La soirée est à peine entamée, aucun risque de réveiller celui qu’elle vient voir. Ses yeux se coulent derrière son épaule, où un autre battant, auquel elle frappe souvent l’appelle. Il serait plus simple de tourner les talons et de prétendre qu’elle est venue voir Caïn, qu’elle a besoin d’une musique … oh, elle en aurait bien besoin, pas de doute là-dessus. Mais il y a d’autres choses à régler, avant. Et surtout … comment lui faire face après ce qu’elle a appris. Ce qu’elle a compris, plutôt. À force d’allusions. Ne l’a-t-il pas désiré, au final, qu’elle perce son secret ? Leur secret ? Il lui a tendu tellement de perches, qu’elle n’a jamais saisies au vol avant qu’elles ne viennent toutes les frapper au même moment. Et pourtant. Pourtant, sur le palier, elle hésite. Sa main droite est suspendue en l’air et marque l’arrêt. L’autre, nerveusement, resserre contre elle le paquetage qu’elle tient, enveloppé d’un tissu aux reflets irisés sous lequel elle l’a dissimulé. Elle n’est pas sûre. Plus rien n’est certain. Et jamais elle ne pourra avancer sans sauter le pas. Sans savoir si ce qu’elle a découvert est la vérité. Vérité douloureuse, s’il en est, soigneusement dissimulée depuis des années. Dissimulée et pourtant, visible à qui saurait la voir. À elle. Elle aurait du comprendre. Du voir les signes. Reconnaître les traits. Et maintenant …

Les coups résonnent et ses yeux fixent ses phalanges. Elle n’a pas conscience d’avoir frappé. De l’avoir décidé. Et pourtant, ses doigts fins reposent sur le bois sombre. Sa tenue est d’un profond bleu nuit, ce qu’elle a trouvé de plus approchant de la grade-robe de la Night Court dans ses placards, pour s’y aventurer après le soleil couché, seul. Car pas question cette fois de se faire accompagner. Peut-être aurait-elle dut appeler, avant. Nerveusement, ses doigts reviennent à elle et enserrent le pendentif, visible dans l’encolure de sa robe, sous son long manteau ouvert. Un cœur en or massif, frappé d’une clef de sol. Qui semble pulser, au creux de sa main. Il ne s’agit en réalité que de son propre sang, vibrant au rythme affolé de son palpitant qui bat la chamade. Parce que des pas finissent par se faire entendre. Parce que la porte s’ouvre, et que ce sont des traits masculins qui s’y dessinnent. Tomber sur sa colocataire aurait été vraiment, vraiment fâcheux. La bouche soudainement extrêmement sèche, la jeune femme ne peut s’empêcher de détailler ses traits, qu’elle a vu de si près récemment. Ce souvenir la fait frémir, mais pas autant que d’autres, pas autant que l’image qui s’est superposée à son visage, juste après qu’on l’ait ramenée à la réalité. « Hi … sorry to come and bother you. » Peut-être aurait-elle pu jouer la carte du flirt, pour simplement essayer de voir si elle avait raison. Mais elle en est incapable. Pas devant ces prunelles, qui parlent directement à son âme, à présent. « Are you alone … ? » Nerveusement, elle se mord les lèvres : « I really needed to see you. » Et c’est peu dire. Même si ce n’est sans doute pas ce à quoi il s’attend.



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MessageSujetRe: Say something { Zélai      #☾.      posté le Dim 23 Déc - 23:15
Kai Aelan
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Kai Aelan
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timelapse : Vingt-cinq ans de mensonges et de comédie pour un gamin déjà fatigué de la vie.
heart rate : Célibataire amoureux de l’échec, d’un idéal qu’il se persuade de ne pas mériter, d’une histoire à l’arrière-goût de défaite qu’il espère voir fonctionner.
purpose : Musicien illusionniste. Artiste qui illustre ses performances grâce à son don pour leur donner une dimension unique. Il fait voyager le public Kai, les plonge dans son monde, provoque l’émotion, dote chaque note d’inexplicable grâce à ses illusions.
magic scale : Niveau 2 qui frustre, qui pousse au travail acharné pour atteindre le prochain palier.
powerplay : Les doigts dansent, comme armés d’un pinceau invisible, pour dessiner les caprices de son imagination sur des rétines parfois réticentes. Illusions, qui fascinent, qui trompent, qui effraient.
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ft. Zélie Havilliard
You turn tables and speak too softly. You don't make much sense. I'm unable to calm down lightly. I'm so intense, yeah I'm so intense.
Les doigts font tourner la cuillère avec lenteur tandis que le regard ensommeillé se perd au loin, dans la vue nocturne offerte par la fenêtre. Il baille Kai, passe une main paresseuse dans ses cheveux emmêlés en essayant d’émerger. La douche aurait dû aider mais la nuit au Lux a été particulièrement longue, éprouvante même et le sorcier n’en est sorti qu’une fois le soleil déjà haut dans le ciel. Alors il a passé la journée à dormir, n’ayant rien de mieux à faire, ne souhaitant d’ailleurs pas l’occuper à autre chose que s’abandonner aux bras de Morphée. Cela ne fait même pas une heure qu’il a réussi à quitter ses draps et pourtant la tentation d’y retourner se fait grande. Aelan se fait néanmoins violence, attrapant son téléphone au passage en espérant trouver une âme charitable qui serait prête à lui tenir compagnie. Mais voilà que des coups raisonnent à la porte, le forçant à descendre son café d’une traite et enfiler un t-shirt en vitesse pour affronter le dérangement. Il se traine jusqu’à la porte non sans étouffer un grognement agacé qu’il ravale bien vite en voyant celle qui se tient désormais devant lui.

« Well, well, well. Look who we got here. » Fanfaronne-t-il en s’adossant au bois sombre d’un air qui se veut décontracté. Pourtant, c’est la curiosité qui fait briller ses pupilles alors qu’il détaille Zélie dans sa robe bleu nuit en se demandant ce qui a bien pu la décider à venir le trouver. « Hi … sorry to come and bother you. » Il secoue doucement la tête, affichant une moue amusée face à son attitude qu’il pense due à la gêne et à la timidité. Peut-être en était-elle venue à regretter ce qui avait failli se passer entre eux cette fameuse soirée… Ou peut-être cédait-elle enfin aux provocations subtiles qu’il lui avait lancé le peu de fois qu’ils s’étaient croisés depuis. « Are you alone … ? » Ils sont deux à se mordre la lèvre, pour des raisons bien différentes toutefois. Du côté de Kai, c’était surtout pour réprimer un sourire alors qu’il se coulait contre la porte pour mieux lui laisser l’espace d’entrer.  « I really needed to see you. » Ses sourcils se froncent face au sérieux de cette confession qui le laisse un peu perplexe. Mais il ne se laisse pas déstabiliser par si peu et se cantonne à l’attitude contraire de sa partenaire. « Why don’t you come in and see for yourself ? »

Il referme derrière elle, lui faisant signe de le suivre dans la pièce à vivre où il lui montre le canapé. Avant qu’elle ne prenne place, il la retient par la manche, ses doigts glissant le long de son bras pour finir par tirer doucement sur son col. Tout ce qu’il souhaitait c’était la délester de son manteau, ouvrir un ou deux boutons pour prendre la température de cette rencontre en fonction de sa réaction mais un éclat doré attire son attention. « Let me help you with… » Le dernier mot se perd quelque part au fond de sa gorge qui se sert à la vue du médaillon. Ses tempes vibrent de plus en plus vite à mesure que le myocarde s’accélère pour mieux laisser le temps s’arrêter. Il reconnaitrait la clé de sol frappée dans l’or entre mille et c’est la panique qui fait trembler ses doigts qu’il finit par baisser pour mieux les cacher. Il pensait l’objet disparu Kai, comme tout le reste. Des cendres, des souvenirs mieux laissés enfouis, qu’il préférait ne pas déterrer et pourtant… Ces derniers temps tout semblait revenir par vagues pour mieux s’imposer à lui et souffler qu’il avait suffisamment attendu. Il y avait déjà cédé en demandant à Iseult d’enquêter, en ne parvenant plus tout à fait à ignorer Dashiell chaque fois qu’ils se croisaient. Mais ça… Non, rien ne l’avait préparé à cette possibilité. « Why did you come ? » Partie l’espièglerie, disparue la malice, alors qu’il crache presque cette question en reculant d’un pas. Le ton est bien trop agressif pour être anodin mais il ne se rend compte de son erreur que trop tard. Toutefois c’est son reflexe défensif qui le dégoute et il le chasse en s’avançant bien plus près qu’il ne l’avait été quelques instants auparavant pour attendre sa réponse.

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MessageSujetRe: Say something { Zélai      #☾.      posté le Lun 24 Déc - 9:54
Zélie Havilliard
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purpose : Les Havilliard sont de célèbres organisateurs de soirée, et Zélie ne déroge pas à la règle, les siennes étant toujours particulièrement étincelantes. Danseuse, ce but, ce rêve de vivre de sa passion semble désormais à portée de main.
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« Well, well, well. Look who we got here. » Sa voix, son intonation, ses mots, ses traits encore chiffonnés par le sommeil, le t-shirt négligemment jeté sur le torse de marbre qu’elle a encore si précisément en mémoire … tout est torture pour l’enfant de l’Été qui souhaiterait, oh, qui espérerait tellement n’être venue que pour ça. Pour répondre à ses clins d’œil, à ses mordillements de lèvres chaque fois qu’elle l’a croisé depuis cette fameuse soirée. « Why don’t you come in and see for yourself ? » Et tout semble indiquer qu’il l’aimerait sans doute aussi, son air joueur ne laissant aucune place à l’imagination. Mais il n’est plus temps de reculer. Et elle n’y parviendrait pas. Malgré tous ses masques, toutes ses poses étudiées, il n’y a pas une once de réelle duplicité au sein de l’âme de la demoiselle. Qui se glisse donc dans l’encadrement de la porte en prenant soin de ne pas l’effleurer, pour que sa résolution reste intacte. Juste respirer son odeur manque de la faire reculer, mais elle continue, jusqu’au canapé qu’il lui désigne, trop concentrée pour prendre la peine de détailler son environnement. Se retournant pour lui faire face alors qu’il l’attrape par la manche, c’est muette qu’elle se laisse faire, essayant de préparer son ouverture, ses pensées se bousculant sous son toucher. Ç’allait être au-delà du difficile, sans doute la chose la plus délicate qu’elle ait fait de sa vie. Mais … « Let me help you with… »

Le temps se suspend en même temps que les mots de Kai. Le regard de la naïade suit le sien et trouve le médaillon. Regrette-t-elle, l’espace d’un instant, la violence de la découverte ? Sans doute. Mais elle n’en a pas réellement l’occasion. Parce que soudainement, il n’est plus là. Ses prunelles le trouvent plus loin, alors qu’il s’est éloigné, clairement sur la défensive. Ce qui lui serre le cœur. Ses lèvres se pincent, dans un réflexe, alors que ses doigts se referment sur le pendentif coupable. Comme pour le protéger. Se protéger. Et elle en aura besoin. « Why did you come ? » Le ton a changé. Les cartes sont redistribuées. Et soudain, il est près d’elle. Tout près d’elle. Le mouvement inattendu la fait vaciller sur ses hauts talons, et c’est sur le canapé qu’elle termine, son fessier le heurtant en douceur. Mais elle prend à peine le temps de retrouver son équilibre. C’est lui qu’elle regarde, une main sur le tissu recouvrant la boîte, l’autre toujours crispée autour du métal. « To talk. » Sa voix n’est pas aussi assurée qu’elle le voudrait. Mais elle ne compte pas en rester là. Ses doigts laissent filer le coffret, toujours dissimulé, à ses côtés. Il n’est pas question de le soumettre à sa vue immédiatement. Ses jambes tremblent légèrement alors qu’elle se relève. Son menton se soulève alors que ses iris trouvent celles de Kai. Le petit bout de femme luit fait face. Mais il n’y a rien d’agressif dans sa posture. Juste de l’assurance, née du courage qu’elle rassemble. « Because you were the only one who tried to tell me the truth. » Et c’est une certitude, pour elle, sans l’ombre d’un doute. Il a semé tellement d’indices, qu’elle n’a pas su ramasser à temps, et qu’elle vient seulement de collecter. Peut-être ont-il été donnés sous le coup de l’émotion, de la colère. Mais il les lui a quand même jetés. Et maintenant qu’elle a reconstitué le puzzle, il n’est pas question de se taire. De lui faire l’affront de ne pas avoir compris. Pas après toutes ces années dans le déni. Parce qu’à cet instant, il n’y a plus aucun doute dans l’esprit de Zélie. Pas après la réaction qu’il a eue. Et si l’émotion menace de la balayer, pour le moment, il lui faut terminer ce qu’elle a commencé. « Because I trust you. » En effet, étonnamment, sans doute, la peur ne l’étreint pas. Alors qu’elle est sur son territoire. Qu’elle vient sans armes, sans masque, pour tout bousculer. « Ezekiel. » Le prénom est lâché. Prononcé avec une infinie douceur. Comme une caresse. Pas une provocation.



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MessageSujetRe: Say something { Zélai      #☾.      posté le Lun 24 Déc - 15:50
Kai Aelan
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Elle chute Zélie, un peu comme lui à cet instant précis et il a beau la toiser de toute sa hauteur Kai, il sait qu’au fond que les rôles sont inversés. « To talk. » Comme si ces deux mots allaient suffire à tout expliquer, comme si c’était assez. Le reniflement dédaigneux qui lui échappe laisse aisément entrevoir ce qu’il pense de cette réponse. Pourtant, elle le relève pour lui faire face, ne se laisse pas désarmée par sa réaction agacée. Alors il lui rend son regard le sorcier, attend qu’elle prenne enfin le temps de dévoiler ce qui la fait trembler ainsi. Parce qu’elle avait l’habitude de son attitude exécrable l’enfant de l’Été, y avait eu droit de nombreuses années avant cette fameuse soirée. Il savait donc que c’était pas lui qui déclenchait cette réaction chez elle. « Because you were the only one who tried to tell me the truth. » Il encaisse les mots difficilement Kai car il ne l’avait pas réellement désiré. Lui apprendre la vérité. Tout ce qu’il avait souhaité c’était qu’elle s’éloigne de Dashiell, qu’elle ne se laisse pas piéger par les faux-semblants en croyant se pavaner au bras d’un Saint. Mais peut-être se mentait-il à lui-même en mettant tout cela sur le dos de son frère. Peut-être, qu’une part de son être avait souhaité qu’elle se souvienne du gamin qui guettait un peu de compagnie dans sa pièce bien trop froide et qui se souvenait encore de celle qui l’avait réchauffée en bravant les interdits. Celle qui s’était attardée, qui l’avait vu et avait décidé de rester. De revenir même, jusqu’à ce qu’il ne soit plus qu’un souvenir, un fantôme dans cette maison qui n’en avait que le nom, s’approchant plus de la prison à ses yeux.

« Because I trust you. » Pourquoi, mourrait-il de demander sans toutefois y parvenir. Mais elle semblait tellement sûre d’elle qu’il ne pouvait que la croire sans chercher à discuter ses raisons. Alors il la regarde Kai, incapable de faire autre chose que la fixer sans oser bouger, osant à peine respirer. « Ezekiel. » Il n’avait fallu qu’un mot, un seul, pour lui faire fermer les yeux afin de cacher la douleur qui s’y était peinte à la mention de son nom de naissance. Ses poings se serrent, faisant blanchir ses phalanges tandis qu’il essaie de retrouver sa contenance. « Don’t. Call. Me. That. » Il ne trouve aucun réconfort dans ces trois syllabes, ne supporte pas de les voir prononcées et c’est des onyx où dansent la colère qui se dévoilent quand il relève ses paupières. « Don’t ever use that name again, is that clear ? » Le calme n’est qu’une façade tandis qu’il lutte pour contenir l’explosion. Alors il s’éloigne, lui tourne le dos parce qu’il ne supporterait pas de lire de la pitié dans ses iris après ce qu’il s’apprête à dire. « That kid is dead. They made sure of it, long before his mother helped him run for his life, begging the help to hide him somewhere safe, when they found out what he really was. When his own brother sold him out to his father hoping he would end it all. » Détaché et calme, comme si cette histoire n’était pas la sienne, même si sa voix ne peut s’empêcher de le trahir dans les moments clés. « There’s nothing left of him, nothing. So forget it because some things are better left undisturbed until I decide otherwise. »  Parce que le temps viendrait où il se rappelerait à leur bon souvenir. Pas pour provoquer Dashiell mais bel et bien pour leur faire payer à lui et à son père ce qu’ils avaient fait et essayé de faire.

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MessageSujetRe: Say something { Zélai      #☾.      posté le Mar 25 Déc - 10:23
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Sur la brèche, le souffle court, la demoiselle manque de gémir en voyant l’effet qu’ont ces trois syllabes sur le jeune homme. Ce n’est pas ce qu’elle voulait. « Don’t. Call. Me. That. » Ses poings serrés, ses yeux fermés… comme elle voudrait s’approcher, l’effleurer, tenter de soulager la peine qu’elle vient de causer. Mais elle ne peut que l’observer. Parce qu’elle a provoqué cet état. Parce que ce sont ses mots qui l’ont meurtri. Le sang battant à ses tempes est la seule chose qu’elle entend pendant quelques secondes, qui semblent pourtant s’étirer à l’infini. Figée dans l’instant, elle a à peine conscience de la larme, traîtresse, qui s’est frayée un chemin jusqu’à sa joue, de sa main libre qui s’est portée à ses lèvres. Parce que ses traits deviennent précis, parce que soudain, ce n’est plus Kai qui lui fait face, mais l’enfant qu’elle a surpris, plusieurs fois, auquel on l’a arrachée, en autant d’occasions. Et qui rouvre brutalement les yeux. « Don’t ever use that name again, is that clear ? » Gorge nouée, elle ne peut qu’opiner faiblement. L’ire qui émane de son regard la paralyse, mais ce n’est pas la peur qui la domine. Ou en tous cas, pas celle qu’il s’en prenne à elle. Celle de ce qui est sur le point de se passer. Et il s’éloigne, sans qu’elle puisse faire un mouvement pour le retenir. En a-t-elle seulement le droit ? Zélie a froid, soudainement. Et elle ne peut faire que fixer son dos, d’autres perles salées rejoignant la première, alors que l’impression de l’avoir retrouvé et perdu en deux secondes menace de la faire vaciller de nouveau.

« That kid is dead. » Non, voudrait-elle protester. C’est ce qu’elle a cru, longtemps, bercée par les mots des adultes, et par sa propre volonté de sauter à une solution « simple », qui ne l’a pas été à accepter. Fermer les yeux a été tellement plus facile, pour continuer. « They made sure of it, long before his mother helped him run for his life, begging the help to hide him somewhere safe, when they found out what he really was. » Et sur les murs de l’appartement, à la lisière de son champ de vision, sans qu’elle ne cherche réellement à le voir, se joue sur cet écran improvisé cette scène, décrite avec cet détachement feint qui lui donne envie de s’avancer, de combler l’espace qui les sépare pour l’enserrer de ses bras. Mais elle n’en a pas le moindre droit. Alors elle reste à sa place. Luttant contre la vague d’émotions qui l’assaille. Parfaitement consciente qu’elle a ouvert une boîte de Pandore et qu’elle le regrettera sans doute très vite, quelque part. Sans savoir à quel point elle a raison.  « When his own brother sold him out to his father hoping he would end it all. » « W…what … ? » Son palpitant a raté un battement. Et comme elle voudrait trouver la force de rire, l’enfant de l’Été, de nier, de balayer l’évidence d’un revers de la main. De se réfugier derrière la haine que les deux hommes ont l’un pour l’autre, de l’accuser de mensonge … Mais elle ne peut que tenter de retrouver son souffle, qui lui a été enlevé momentanément, au même titre que la parole. Comme si son meilleur ami se tenait dans la pièce et avait soudainement aspiré tout l’air. Et elle se débat, l’espace d’un instant, Zélie, pour ne pas sombrer. Pour ne pas céder aux étoiles apparues dans son champ de vision. Pour ne pas perdre pied sous le poids de la révélation, qui vient de la cueillir en plein plexus. Parce qu’elle sait, que c’est vrai. Parce qu’elle se souvient de l’éclat dans les yeux de Dashiell quand elle a poussé la porte de la pièce au piano, cherchant le jeune garçon. De la vague en elle, la poussant à poser un doigt sur ses lèvres, pour le faire taire. Pour nier, peut-être pour toujours, l’horreur pressentie. Que le cœur de son âme sœur n’est pas aussi pur dans son intégralité, contrairement à la partie qu’il lui offre. Mais rien ne l’avait préparée à ça. Rien. Et c’est un sanglot qui lui échappe, allant ricocher sur les murs, éclats d’une tristesse qui lui échappe, d’une horreur qui la cloue au sol.

« There’s nothing left of him, nothing. So forget it because some things are better left undisturbed until I decide otherwise. » C’est le silence qui répond à Kai un long moment. Parce que la Havilliard n’est pas en état de lui répondre. Egoïstement, sans doute, il lui faut quelques instants pour ravaler la bile qu’elle sent monter, relent amer dans la douceur qui la caractérise pourtant. On vient d’arracher un pan de son monde et de le lui jeter à la figure. Mais elle en est la seule responsable. Elle a voulu savoir. Et maintenant, c’est le cas. La scène a un goût d’irréel et pourtant, elle sait que chaque seconde est vraie. Et c’est sans doute ce qui est le plus difficile à supporter. Et finalement, après ce qui semble une éternité, deux mots s’élèvent, derrière lui. « I can’t. » Les talons claquent, résonnent dans la pièce alors que finalement, elle se met en mouvement. Le contournant. Sans le toucher. Mais elle veut le regarder, quand elle lui dit : « Because it changes everything… and nothing. » Rien n’est clair, même pas pour elle. Ce sont ses yeux qu’elle cherche. Son corps entier tremble, et pourtant, pourtant elle avance encore. Parce qu’elle est consciente de la faille sur laquelle elle se trouve. Parce qu’on le lui a enlevé une fois. Et qu’elle ne supportera pas de le perdre une seconde. « I understand now... why you hate me. » Hated ? La limite est faible et elle vient sans doute de repasser de l’autre côté de la barrière. « And I am sorry. » Et ce n’est pas de la pitié qui se peint sur ses traits, mais de la culpabilité. « I am sorry that I let them tell me what they wanted. That I didn’t understand earlier. That I did not recognize you. » Parce que, dans son esprit, c’est là qu’est le problème. C’est ça, qu’il n’a pas pu encaisser. Que même après plusieurs années, après ce qu’ils ont partagé, elle n’ait pas été capable de reconnaître l’enfant disparu, alors qu’il se tenait sous son nez. « I mean, the moment I saw you… I knew something was up. But I misread it. » Et elle ne parvient même pas à rougir, Zélie, pâle comme la mort, tentant d’aligner des mots cohérents. « But somehow I always knew you were special. » To me, ne rajoute-t-elle pas.

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MessageSujetRe: Say something { Zélai      #☾.      posté le Ven 28 Déc - 1:16
Kai Aelan
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timelapse : Vingt-cinq ans de mensonges et de comédie pour un gamin déjà fatigué de la vie.
heart rate : Célibataire amoureux de l’échec, d’un idéal qu’il se persuade de ne pas mériter, d’une histoire à l’arrière-goût de défaite qu’il espère voir fonctionner.
purpose : Musicien illusionniste. Artiste qui illustre ses performances grâce à son don pour leur donner une dimension unique. Il fait voyager le public Kai, les plonge dans son monde, provoque l’émotion, dote chaque note d’inexplicable grâce à ses illusions.
magic scale : Niveau 2 qui frustre, qui pousse au travail acharné pour atteindre le prochain palier.
powerplay : Les doigts dansent, comme armés d’un pinceau invisible, pour dessiner les caprices de son imagination sur des rétines parfois réticentes. Illusions, qui fascinent, qui trompent, qui effraient.
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Il aurait rit, dans d’autres circonstances, de la voir remettre en doute cette révélation sur Dashiell. Comme une cerise sur le gâteau, la pièce finale de cette énigme qui l’avait sans doute torturée. Coupable, d’avoir enfin mis un terme à la mascarade, aux mensonges couleur survie que Kai avait dû tisser toute son enfance pour tenter d’endiguer les maltraitances. Cette explication bancale qu’il avait accepté pour justifier sa différence, niant que ses illusions n’étaient rien d’autre que ça, des œuvres factices tout droit sorties de son imagination pour donner le change. Il avait tellement voulu leur ressembler, être accepté, mais avait fini par creuser sa propre tombe. Seulement voilà, il n’y était pas tombé, avait su fuir avant d’y être poussé. Alors ce sanglot que la vérité arrache, il ne s’y dérobe pas Kai, il le laisse s’étirer dans la pièce sans flancher. Il comprend qu’elle puisse en arriver là, ça avait été son quotidien durant trop longtemps. Encaisser jusqu’à ce qu’un détail le fissure ou ne le brise, être incapable d’endiguer les larmes à l’arrière-goût de honte ou de culpabilité. Ca ne l’empêche pas de continuer sa tirade, sans jamais lui faire face, sans parvenir à croiser son reflet sur la fenêtre derrière laquelle se perd son regard. Et le silence, ce foutu silence, qui rend tout si pesant, qui encourage à voir défiler des souvenirs qu’on souhaiterait oublier dans un esprit déjà fatigué. Il ne fait rien pour y mettre un terme non plus Aelan. Il endure.

« I can’t. » Tout ce qu’il ne voulait pas entendre. Comme ses chaussures qui lui filent un mal de crâne en cognant contre le parquet déjà abîmé. Il veut pas qu’elle s’approche, voudrait lui crier de rester éloignée même. Et il essaie Kai, de fuir encore une fois, de pas la laisser l’atteindre mais elle le bloque sans le réaliser pour l’obliger à lui faire face. Acculé, comme une maudite proie sur son propre territoire, foutrement ironique. « Because it changes everything… and nothing.  » Il n’a pas d’autre choix que de lui offrir ses obsidiennes où brille l’incompréhension alors qu’elle augmente encore un peu la proximité entre eux. « I understand now... why you hate me. And I am sorry.  » L’autre parvient à peine à contenir la bile qu’il voudrait lui crier face à ces excuses totalement inutiles, sonnant comme un affront à ses oreilles. Il veut pas de sa pitié, de sa culpabilité, de ses remords ou de ses regrets. Ca le rend malade, ça le dégoute sans qu’il ne comprenne exactement pourquoi. « I am sorry that I let them tell me what they wanted. That I didn’t understand earlier. That I did not recognize you. » Et c’est ces quelques mots qui finissent par l’user, qui le font rire aux éclats, presque déments, complètement paniqués. Ce qu’elle ne sait pas, c’est qu’il n’a jamais rien désiré de tout cela. Au contraire, elle vient juste de réduire tous ses efforts à néant sans le suspecter.

« I mean, the moment I saw you… I knew something was up. But I misread it. Somehow I always knew you were special. » Elle comprend tout de travers Zélie, mais veut bien faire alors comment la blâmer ? Kai tout ce qu’il sait faire c’est la maudire et lui avec pour tout ce qu’il avait laissé filer, ces indices involontaires qui l’avaient saboté. Alors, ces déclarations, elle pouvait les garder, s’étouffer avec, reprendre ses sanglots là où elle les avait laissés. « Quit the bullshit, I don’t want to hear your dumb apologies or excuses any longer. » Ils auraient pu jouer tous les deux, passer un bon moment, reprendre leur vies et s’oublier une fois leurs pulsions assouvies. Mais il avait fallu qu’elle cherche un sens profond là où il n y a en avait pas. Et peut-être qu’il se mentait à lui-même de penser ça Kai, qu’il préférait nier toute autre version que celle qui lui semblait si claire en cet instant. Il n’avait jamais désiré tout ça, s’en mordait déjà les doigts. « I meant what I said, that kid is dead. I never wanted you to remember anything or see me as special. I never wanted you to put all the pieces together, it was a mistake, I was careless. » Sourcils froncés, il n’en revient pas qu’ils en soient arrives là. Que cette discussion ait réellement lieu, tout droit sortie d’un cauchemar si on prenait la peine de s’attarder sur son avis. Alors il secoue la tête, lève les yeux au ciel, se demande comment il va pouvoir se sortir de ce pétrin et opte pour la pire des solutions. « I only wanted a good fuck not this fucking mess so stop being so dramatic. Forget everything I just said and get the fuck out of here. Leave me alone and stop making everything worse. » Arrête de creuser, ça va attirer les vautours Zélie. Oublie ce que t’as découvert ou quelqu’un te le feras regretter. Casse-toi et te retourne pas sinon on va tous en payer le prix. Y’avait que ça qui comptait aux yeux de Kai, qu’elle s’en aille. Alors peut-être que c’était dommage qu’il tombe aussi bas, qu’il n’ait pas d’autre choix que de se montrer odieux mais si ça fonctionnait, il se le pardonnerait. Ce serait qu’une connerie de plus qui viendrait se rajouter à sa longue liste de regrets.

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MessageSujetRe: Say something { Zélai      #☾.      posté le Ven 28 Déc - 9:13
Zélie Havilliard
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heart rate : Célibataire, celle dont on pouvait autrefois capturer les lèvres en soirée se fait fuyante depuis quelques mois, impossible de l'approcher. Son coeur n'est cependant plus à prendre depuis longtemps.
purpose : Les Havilliard sont de célèbres organisateurs de soirée, et Zélie ne déroge pas à la règle, les siennes étant toujours particulièrement étincelantes. Danseuse, ce but, ce rêve de vivre de sa passion semble désormais à portée de main.
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C’est le rire qui la cueille, qui la prend par surprise. Et fait se suspendre le temps, alors que les éclats, comme ceux de ses sanglots un peu plus tôt, ricochent sur les murs. Mais cette fois, les morceaux lui reviennent et entaillent sa peau, sans qu’elle ne comprenne exactement ce qui se passe, ce qui est en train de se produire. Sans se rendre compte que quoi qu’elle dise, quoi qu’elle fasse, la messe est déjà dite. Les erreurs qu’elle a commises, elle en est inconsciente, et sera sans doute bien en peine de les comprendre plus tard. Chaque mot a été dit avec la plus grande des sincérités et peut-être n’a-t-elle jamais été aussi vraie, encore plus mise à nue que sur cette plateforme, sans sa robe. Un pari dangereux pour la demoiselle, qui pourtant n’a pas hésité une seconde. Et qui va amèrement le regretter. « Quit the bullshit, I don’t want to hear your dumb apologies or excuses any longer. » Ça, elle peut l’entendre. Ce qu’elle a pu dire ou faire, rien ne l’effacera. Et c’est stupide qu’elle baisse les yeux, le rose lui montant finalement aux joues. Qu’espérait-elle, après tout ? Qui est-elle pour prétendre lui offrir quoi que ce soit ? Ce fantôme de son passé, qui n’a pas su se manifester à temps, qui a eu faux sur toute la ligne ? Peut-être que si elle avait percuté plus tôt, qu’elle n’avait pas écouté son stupide cœur, ils n’en seraient pas là. Réellement ? « I meant what I said, that kid is dead. I never wanted you to remember anything or see me as special. I never wanted you to put all the pieces together, it was a mistake, I was careless. » Ses paroles la cueillent et son menton se relève, pour observer son visage. « You lie … » Ce n’est qu’un murmure, un souffle qu’il n’entend sûrement pas. Non. Elle en est persuadée, ce n’était pas un accident. Pas répété comme il l’a fait, pas en insistant, pas en s’opposant à Dashiell comme il l’a fait, devant elle, à plusieurs reprises. Il voulait qu’elle sache. Et c’est pour ça qu’elle a bravé son meilleur ami. Qu’elle est allée au bout. Il n’a pas le droit de le nier, maintenant. En réalité, il a tous les droits. Mais l’enfant tremblante qui se tient devant lui refuse cette éventualité. Parce qu’elle a tout mis en jeu, tout, pour cet instant. Pour comprendre. Pour le retrouver. Et se faire fermer la porte au nez est inenvisageable. Et pourtant.

« I only wanted a good fuck not this fucking mess so stop being so dramatic. Forget everything I just said and get the fuck out of here. Leave me alone and stop making everything worse. » «  A … good … fuck … ? » Il aurait pu la frapper, le résultat aurait été le même. Toute couleur a de nouveau disparu des traits de la demoiselle. Et c’est elle qui rit, cette fois, alors que les larmes cascadant librement sur ses joues ne laissent aucun doute quand à la nature de son hilarité. Ses nerfs lâchent, tout simplement, alors que sa main vient couvrir sa bouche, se sentant capable de crier. Il lui faut quelques instants, pour réaliser. Pour se rendre compte qu’elle voudrait le gifler. Pour mesurer l’étendue de ce que ses paroles lui font. Tout se bouscule. Et pour celle qui n’a rien avalé de la journée, c’est la goutte de trop, qui manque de l’envoyer sur le parquet. Ses jambes tiennent bon, cependant, et c’est de toute sa petite hauteur qu’elle fait face. Parce qu’elle pourrait s’effondrer, oui. Mais elle en a assez. Assez de se faire balader par les frères Shuren, qui ne se lassent visiblement pas de tirer les ficelles de la poupée délicate qu’elle semble être. « Well, if it is the only interest you have in me... » Ses doigts quittent son visage pour descendre, glissant jusqu’à la manche de son manteau qu’elle tire, le défaisant de ses épaules avant de le laisser tomber au sol. Ses yeux ne le quittent pas alors qu’elle attrape les deux broches sur ses épaules, bras croisés, pour les déclipser d’un mouvement sec. Sa robe sombre bruisse en cascadant le long de sa fine silhouette, dévoilant la dentelle obsidienne qui recouvre très peu de sa peau et ses bas couture, retenus par un porte-jarretelles d’un noir de nuit. C’est un défi, qu’elle lui lance, le menton haut, les mains trouvant ses hanches. Ses larmes se sont taries, ne laissant que les sillons brillants sur ses joues comme preuve de leur existence. « Do it. » Qu’il aille au bout, qu’il finisse de la piétiner, de lui marcher dessus, qu’il détruise ce qu’il restait. « Take me. Right here, right now, against this wall. » Qu’il lui prouve qu’il dit vrai. Qu’il n’en a rien à faire. Qu’il veut qu’elle s’en aille. « And then I’ll believe you. I’ll leave, right after. And you won’t hear of me, ever again. No more dumb apologies. No more memories. Nothing. » Et elle tremble, Zélie. D’émotion. De détermination. Mais à l’intérieur, elle hurle. De peur, qu’il n’accepte sa proposition. Qu’il fonde sur elle, qu’il achève de lui arracher le cœur. Qu’il lui signifie qu’il ne veut plus rien avoir à faire avec elle, jamais. Parce qu’elle ne veut pas que ça se termine comme ça. Mais à vouloir lui faire tomber le masque, à parier sur le fait qu’il bluffe, à abattre ses cartes peut-être trop rapidement … qu’importe. Elle a déjà perdu. Et si cette tentative a le goût amer de la défaite, c’est le seul atout qu’il lui reste.

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MessageSujetRe: Say something { Zélai      #☾.      posté le Ven 11 Jan - 17:12
Kai Aelan
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Du brasier qu’avaient alimenté la colère et la panique, il ne reste même plus des cendres encore fumantes, juste le vide. L’étoile avait fini par lâcher ses dernières molécules d’hydrogène, course folle lui ayant permis de résister à l’attraction seulement durant un temps. Mais depuis cette ultime tentative vaine, le noyau avait fini par tout avaler. C’est un trou noir qui fait face à Zélie. Qui voit ses larmes et entend son rire sans parvenir à en être touché, que toute émotion semble avoir quitté. Complètement anesthésié, perdu quelque part dans l’espace, Kai dérive. Tout ce qu’il aurait pu ressentir, ce qui l’a rendu fou quelques instants auparavant, il n’en reste rien. C’est elle qui perd pied tandis qu’il cède à l’épuisement. Physiquement présent, mentalement absent. « Well, if it is the only interest you have in me... » Mais il s’en fou Aelan, il n’écoute plus vraiment, c’est comme des bourdonnements. Sauf qu’il y a ce regard, faible gravité qui semble l’attirer, auquel ses yeux se rivent plus par reflexe que par volonté de s’y perdre en réalité. Y a ces mains qui s’activent, qui font chuter les étoffes sur le parquet sombre, qui dénudent l’épiderme par effronterie. Chaque parcelle de sa peau est un défi parce qu’elle voit clair dans son jeu Zélie. « Do it. » Mais il ne bouge pas, respire à peine tandis que se joue la scène. Spectateur incapable d’assumer son rôle d’acteur pour l’accompagner dans cette triste comédie. « Take me. Right here, right now, against this wall. » Mais il ne peut pas, ne veut pas, se demande pourquoi elle continue de le torturer comme ça. À croire qu’elle ne souffre pas assez elle-aussi, implorant presque qu’il lui assène le coup de grâce. Le mot de trop, l’action impardonable, l’excuse inexcusable.  « And then I’ll believe you. I’ll leave, right after. And you won’t hear of me, ever again. No more dumb apologies. No more memories. Nothing. » Ses mains trouvent refuge à l’arrière de son crâne, bras levés, il oscille de gauche à droite, tente de calmer son palpitant autant que ses nerfs. Il veut qu’elle s’en aille mais la seule porte de sortie qu’elle lui offre est impossible à franchir.

Sauf que quelque chose se réveille, un sixième sens, son instinct de survie indissociable de sa magie peut-être. Ca lui revient par vagues, un instant la tête sous l’eau à s’en noyer, l’autre à pouvoir enfin s’élever pour respirer. Les souvenirs morcelés, incomplets, qui s’imposent comme des flashs tandis qu’il lutte pour les chasser. Il pourrait en chialer Aelan mais il a même plus la force de faire ça. S’en voudrait trop aussi de se laisser chuter aussi bas alors qu’il a lutté durant des années pour s’élever. Mais y a tout de même une chose à en retirer, une piste, une vieille technique si intimement cousue à ses veines qu’elle les fait pulser à nouveau, la cadence s’imprimant à ses tempes qui vibrent à lui en donner la migraine. Tromper. Faire croire. Céder à l’appel de son don. Alors une jambe bouge, puis l’autre et enfin c’est une main qui se pose sur la joue pas tout à fait sèche de Zélie. Kai ferme les yeux pour mieux peindre le pire de ses tableaux dans le canevas mental de l’Été. Il imprime sa volonté dans l’esprit de la poupée, exauçant ses vœux aux allures de cauchemars. Sur ses pupilles, il sent plus qu’il ne voit défiler le choc, le dégoût et enfin la terreur nées de cette illusion qu’il tisse dans son subconscient. Celle où il fait exactement ce qu’elle l’a défié de faire, disposer d’elle comme s’il n’était rien d’autre qu’un foutu animal incapable de résister à ses instincts. Mais la sorcière tremble et lâche des perles salées qui viennent mourir sur sa paume désormais trempée. C’est comme une gifle alors qu’il prend conscience de ce qu’il lui fait faussement vivre. Kai la lâche, la libérant au passage de cette emprise toxique. Le dégout qu’il s’inspire lui donne envie vomir, même s’il ne l’avait pas fait, il le lui avait fait vivre et à ses yeux il n’y a pas vraiment de différence. Il ne vaut finalement pas mieux que ces monstres solaires qui l’avaient élevé. « Leave me and never look back. » Maintenant qu’elle a la preuve qu’il n’en valait pas la peine, y a plus rien qui la retienne. Alors il se dirige vers la porte Kai, pour se soustraire à cette vision autant que pour lui accorder le temps de se rhabiller. Il l’ouvre, ce gouffre pas seulement figuré qui se tissera irrémédiablement entre eux dès qu’elle choisira de s’éloigner. Silencieusement, il l’encourage à se sauver, à se soustraire à l’épave qu’il était devenu à la seule énonciation de ce foutu prénom. Ezekiel, en cet instant se dit qu’il aurait vraiment dû crever, ne serait-ce que pour l’épargner de ce qu’ils venaient de partager.

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MessageSujetRe: Say something { Zélai      #☾.      posté le Sam 12 Jan - 7:55
Zélie Havilliard
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I don't wanna get caught up in the rhythm of it. But I can't help myself, no, I can't help myself. Caught up in the middle of it
Elle a essayé. Tout essayé. Ses cartes sont abattues, plus clairement encore que sa robe sur le sol. Que le médaillon brillant à son cou. Que son regard, essayant de le conjurer. D’appeler celui qu’elle surnommait Lei, incapable de prononcer correctement son prénom dans leurs balbutiements enfantins. Parce qu’elle espère, Zélie, elle espère qu’il va revenir, que les mots ne sont que mensonges, que son attitude n’est qu’une façade, qu’il lui a bien fait signe, demandé de venir le chercher, comme elle l’a entendu, comme elle l’a compris. Qu’il va arrêter, maintenant, qu’il va tomber le masque. Epuisé, peut-être, mais elle pourra passer ses bras autour de lui, lui dire que son secret ne risque rien avec elle et qu’elle n’a jamais souhaité le blesser. Qu’elle veut juste le retrouver, que les liens se tissent de nouveau, comme avant. Cette parenthèse qui lui manque, qui a alimenté son spleen sans qu’elle n’en ait conscience. Mais tout a changé. Tout est différent. Alors oui, elle espère. Quand il lève les bras pour venir se saisir de sa nuque, elle y croit. Il ne peut pas. Il ne peut pas lui faire ça. Elle l’a mis au pied du mur. Une bulle, chaude, brûlante, se crée, doucement, réchauffant le corps de la naïade qui avait commencé à trembler. Le soulagement déferle sur elle. Et ses lèvres frémissent même, dans l’esquisse d’un sourire apaisé. Sa jambe bouge, attirant son attention. Bien, qu’il vienne, elle ne se dérobera pas et … et ses yeux ont retrouvé son visage. L’expression qui l’habite. Ou plutôt, son absence d’expression. Et tout bascule.

Incapable de bouger, Zélie ne peut que le regarder approcher. Elle voudrait reculer. Quitte à se prendre les pieds dans le tissu entourant ses chaussures. La flamme est douchée. Il n’y a plus rien, rien que des eaux glacées qui viennent lui lécher l’âme. Sombres. Comme les prunelles de Kai alors qu’il la rejoint. Hurler. Elle voudrait hurler. Mais en en est incapable. Une part d’elle lutte, refuse, rue, essaye de la faire réagir. Mais c’est une statue qui lui fait face. Qui le laisse venir. Qui ne peut lui échapper. Parce qu’elle est piégée. Parce que soudainement, elle n’est plus que là. Tout en était parfaitement consciente de la réalité du moindre mouvement. De la chaleur émanant du corps de l’homme qui est proche, oh, si proche du sien. De sa main, sur sa joue. Mais elle est aussi là-bas. Dans ses souvenirs. Avec le regard enflammée d’Andras sur elle. Les traits de l’enfant de la Nuit se floutent, l’espace d’un instant, alors que son esprit essaye de l’épargner. Mais une part d’elle le repousse. Il faut qu’elle voie. Il faut qu’elle comprenne. Il faut que ça s’imprime. Supplier. Elle voudrait supplier. Mais les mots ne se forment même pas en elle. Vaincue. Déjà perdue. Déjà partie. Suspendue dans le temps. La main sur sa joue lui fait horreur, mais pas autant que celle qu’elle sent s’approcher de ses reins. Et il n’y a aucun moyen de s’y soustraire. Quand a-t-elle commencé à pleurer ?  Rien ne vient. Rien ne sort. Il y a bien quelque chose. Un mot, unique, stupide, qui essaye de se dessiner sur ses lèvres. Turnip. Echo d’un autre moment, où ces mains ne lui faisaient pas horreur, où elle voulait qu’elles s’impriment sur sa peau pour ne plus jamais s’en défaire. Mais cela ne passe pas le pas de ses lèvres. Parce qu’une vague de nausée la prend. Parce qu’elle panique. Parce que cela va se reproduire. Parce qu’elle n’a pas fait attention. Parce que tout n’est que mensonge. Parce que …

Et soudainement, il disparaît. La vague de froid causée par son départ la cueille à l’estomac, caressant son ventre et la réveillant, d’un coup. L’air s’engouffre violemment dans les poumons de celle qui retenait son souffle. Et ses prunelles horrifiées le découvrent, un peu plus loin. Sa propre main s’écrase sur sa cage thoracique, tant respirer lui fait mal. Tous ses muscles tétanisés se mettent à trembler, alors qu’elle s’éveille. Alors qu’elle comprend. Qu’il n’a pas bougé. Qu’il s’est infiltré dans son esprit. La nausée la reprend. « Leave me and never look back. » C’est ce qui l’empêche de laisser libre cours à ses haut-le-cœur. Sa voix l’agresse. Elle qui l’a tant recherchée, voudrait se boucher les oreilles pour ne plus avoir à l’entendre. Parce qu’il a gagné. Parce qu’elle n’est pas en état d’analyser quoi que ce soit. Parce que tout ce qui s’impose à elle, c’est ce qu’il vient de lui infliger. Lui qui sait. Lui qui a gommé ses défenses pour mieux s’y infiltrer. Lui qu’elle a laissé entrer, sans se méfier, avec une confiance des plus totales. Des plus risibles. Partir. Il faut qu’elle parte. Parce qu’elle va s’effondrer, là, au milieu de son salon si elle ne fait rien. Parce qu’il en est hors de question. Parce que s’il est capable de faire ça, elle n’a plus rien à faire ici. Echec et mat. Elle a joué. Et perdu, violemment. C’est frénétiquement qu’elle attrape les pans de sa robe, mue par l’énergie du désespoir. De s’en aller. Incapable d’analyser. Incapable de voir plus loin. Et personne ne l’attend d’elle. La poupée désarticulée raccroche un pan de la robe, passe à l’autre. La broche, métallique, se prend dans les maillons de sa chaîne. Un gémissement étouffé lui échappe alors qu’elle bataille. Ses doigts rendus nerveux forcent, faisant céder le bijou qui s’écrase au sol, dans l’indifférence la plus totale. Peut-être que ce sera un soulagement, plus tard, de ne plus l’avoir au cou quand elle reprendra ses esprits. Pour l’instant, il ne serait qu’un élément retardant son départ. Elle ne pleure plus. Parce qu’elle n’y arrive plus. Parce qu’elle va devoir passer devant lui. Elle aurait voulu qu’il se retranche dans sa chambre, ou ailleurs, pour ne pas avoir à le voir. Et d’ailleurs, elle ne le voit pas. Elle refuse. Son manteau n’est pas boutonné mais l’armure qu’elle porte est réelle. Et ne durera que quelques secondes. Pas un son. Pas un regard. Une part d’elle l’aurait voulu, pourtant. Dire quelque chose. « How could you ? » « Dash was right. » « I hate you. » « You won. » Mais rien. Parce qu’elle n’en a pas la force. Parce que cette fois, il ne la relèvera pas, il ne lui mettra pas sa veste sur les épaules. Parce que cette fois, c’est lui qui l’a blessée. Alors elle passe. L’effleure, sans doute. Elle n’en sait rien. Et elle s’en moque. Tout est resté dans le salon. Leur discussion. La boîte, qu’elle a abandonnée sans même une pensée. Le médaillon, roulant sur le sol. Quant à elle … elle tient le temps de descendre les marches. Le temps d’activer une application sur son téléphone. Que la voiture arrive. Et qu’elle monte dedans. Mais la portière fermée, elle s’effondre. Visage entre les mains. Plus pâle que la neige. Et le taxi les entraîne, elle et son cœur en morceaux, loin, loin des rues de l’Upper West Side.

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