Emergency contact ft. Raleigh

« She was not evil. She wanted to protect her brother. She wanted to save him. Save him from that shadow she saw as a threat. » @Raleigh Flinders

Elle transpirait de nervosité la secrétaire. Elle savait pertinemment que ce coup de téléphone pouvait lui coûter son job. Pourtant, cette dernière refusait de quitter le bureau sans s'assurer que sa patronne serait entre de bonne main. D'une main tout de même hésitante, elle appuya sur les touches. « Monsieur Flinders. Je suis navré de vous déranger si tard. C'est Madame Whitaker...» Court silence. Elle prenait la peine de bien choisir ses mots.« Elle n'a pas quitté son bureau depuis 10 heure se matin. Elle s'y est enfermée après la visite de madame Crawford. J'ignore ce qu'elles se sont dit, mais elles ont élevé le ton rapidement. » Silence. « Comme vous étiez le seul numéro de téléphone à joindre en cas d'urgence... J'ai présumé que vous seriez probablement la seule personne capable de la faire sortir... De la pousser à rentrer chez elle... » L'échange fut bref. La secrétaire raccrocha le coeur plus léger.



I'm Fucked ! Une phrase que je me répétais depuis au moins dix minutes. Les mots que j'avais craché je ne les regrettais pas ! Il y avait longtemps que je mâchais mes mots avec cette femme. Lore avait mal choisit la place pour venir tester ma patience. Elle était entré dans mon bureau sans s'annoncer et ce dans le but de venir me menacer. Il y avait toujours eu des tentions entre elle et moi. Ce n'était pas le genre de relation que j'avais souhaité avec la soeur de mon fiancé. Pourtant, vue mon passé et le chemin que j'avais fait cela n'avait pas été un détail qui me stressait jusqu'à maintenant. Aujourd'hui, la belle soeur venait de franchir ma ligne de tolérance. Je regardais de nouveau les photo qu'elle avait jeté sur mon bureau. Chacune d'entre elle exposait mes activités nocturne. Elle n'avait qu'une idée en tête et je cite : Je compte bien le libérer de ton emprise ! L'amour le rends aveugle. Je faisais les cents pas dans mon bureau. Je doutais que Lore réussisse à me séparer de son frère, mais j'allais devoir la devancer. J'allais devoir lui raconter toute la vérité. Je déchirais les photographie avec rage. Je glissais mes mains sous mon bureau et je le soulevais en poussant un long cri. Des papiers volaient dans tout les sens. Le meuble en verre avait éclaté en mille morceau lorsqu'il s'était fracassé au sol. Je  ne venais pas de faire éclater un miroir, mais ça allait probablement me porter malheur à ça façon. Une petite coupure à la main. Le sang roulait lentement le long de mes doigts fin pour venir s'écraser sur la moquette. La moquette qui venait juste d'être changé. Pour moi tout ce qui m'entourait c'était juste du matériel. Le grand patron pouvait bien me faire rénover mon bureau à mes propres frais que je ne m'en préoccupait pas plus que cela. Mon poste en revanche me tenait à coeur et j'espérais que la sortie théâtrale de Lore ne venait pas de me coûter mon rôle d'associé au sein de l'entreprise.  

« She was not evil. She wanted to protect her brother. She wanted to save him. Save him from that shadow she saw as a threat. » @Raleigh Flinders

L'angoisse et la rage se succédaient dans un enchaînement malsain qui ne semblait pas vouloir prendre fin. Après avoir détruit ma table de travail, j'avais attendu dans l'espoir de retrouver assez de calme pour sortir du bureau. J'avais abandonné après un bon deux heure de tentatives infructueuse. Mes crise d'angoisse arrivaient tel un tsunami et m'engloutissaient toute entière. Peine à respiré, j'avais le coeur qui battait tel un tambour. La peur de le perdre m'angoissait et le fait que je n'avais pas de contrôle sur sa réaction me projetait dans une rage destructrice. J'étais resté enfermé dans mon bureau toute la journée. Je l'avais bien vue se coucher le soleil depuis mon espace personnel vitré. Je n'avais pas le moindre moyen de savoir si Lore était entré en contacte avec son frère une fois qu'elle avait quitté la W.I.L.D. inc. J'avais détruit mon portable en le balançant contre le mur et j'avais fait exploser le téléphone de la compagnie d'un coup de sortilège informulé. Excessive ? J'étais une colérique dans le sang. Je n'avais jamais su contrôler mes crises de rage. Enfant, on m'avait répété que le temps finirait par faire son oeuvre et que je me calmerais. Mensonge ! Je n'avais jamais eu de figure stable pour m'apprendre le contrôle. Certes, j'étais loin de l'enfant et l'adolescente que j'étais. J'avais fait du chemin. Pourtant, sur certain aspect j'étais resté la même.

J'avais détruit toute source de communication avec l'extérieur. La moquette était couverte de verre cassé. J'avais fait explosé tout ce qui se trouvait dans mon bureau. Même mon certificat d'architecte y avait passé. Ce bout de papier pour lequel j'avais travaillé si fort. Le cadre craqué reposait dans un coin face contre terre. Il y avait des heures maintenant que je me tourmentais alors que je pouvais composer son numéro de téléphone pour découvrir si Lore était passé le voir ou non. Vue mon état, je savais que ce n'était pas la chose la plus brillante à faire. Je combattais l'envie de le contacter jusqu'à ce que je sois complètement calme. Je n'avais pas envie de m'emporter par téléphone, voir même en face de lui. Puis, j'allais lui dire quoi ? Je regardais autour de moi et je prenais conscience de l'étendu des dégâts. Lore avait peut-être raison. Peut-être bien que je ne méritais pas son frère. Il méritait mieux qu'une sorcière réglé tel une bombe à retardement.

Mon ventre commença à crier famine. Impossible de savoir l'heure exacte puisque le cadran avait été le premier objet que j'avais fracassé contre le mur. Je tournais la tête vers mon mini réfrigérateur. De mémoire je n'avais pas à me souvenir son contenu, mais il y a un temps où je gardais du chocolat au froid pour mes petits moment de frustration. J'ouvrais la porte et je roulais les yeux. Du champagne. Mon mini fridge contenait du champagne. Pas le moindre signe d'un truc à se mettre sous la dent, mais j'avais de quoi me prendre une cuite mémorable. J'attrapais la bouteille en me disant que c'était mieux que rien et je me dirigeais vers les grande fenêtre qui tapissais l'un des murs de mon bureau. Pop. Je regardais vers le bas. La ville était éclairée et pleine de vie, moins que le coven de la nuit certes, mais bien vivante. Je m'écrasais dans ma chaise incapable de décrocher mon regard des lumières. Elles m'avaient toujours appelé. Elles m'avaient toujours accueilli comme une vieille amie. Elles étaient rassurante, familière, l'élément stable dans ma vie. Enfin, avant d'avoir croiser le chemin de Ray. Je buvais de longue gorgée pour calmer mon estomac. Je tendais l'oreille lorsque j'entendais du bruit et j'agitais les doigts instinctivement. D'un sortilège informulé l'objet le plus tranchant de la pièce quitta le sol. La porte s'ouvrit et je baissais la main abruptement envoyant l'objet vers la porte. Je n'avais même pas prit la peine de me retourner. J'étais prête à faire lever un pluie de morceau de verre en direction de l'intrus lorsqu'une voix familière s'éleva. « Rappelle-moi de frapper la prochaine fois. » J'imaginais très bien le sourire qu'il devait avoir au visage. « Fuck off » Laissais-je échapper en portant ma bouteille de champagne a mes lèvres. « Cheers » Une autre longue gorgée. « À l'employé qui va perdre son job dès que tu me révélera l'identité de celui ou celle qui t'a dérangé en plein milieu de la nuit. » C'était la seule explication qui me semblait possible. Il ne possédait pas la notoriété et les codes nécéssaire pour entré à la W.I.L.D sans l'aide d'un employé. D'un mouvement de pied lent je faisais tourner ma chaise pour faire face à celui que je considérais comme un frère. « Je suis navré. Franchement cet appel n'était pas nécéssaire. Je vais très bien. » Terminais-je en ignorant le fait que mon bureau était sans dessus dessous.

« She was not evil. She wanted to protect her brother. She wanted to save him. Save him from that shadow she saw as a threat. » @Raleigh Flinders

« Je vois ça. » Je l'entendais se rapprocher. Je laissais sa réponse glisser. Comme celle qu'il avait fait à propos de mon employé. Je n'avais pas l'énergie pour lui tirer les vers du nez et en bout de ligne je me surprenais à apprécier son geste. « Est-ce que tu vas me raconter ce qui s'est passé ? » Je le voyais tourner la tête du coin de l'oeil et je décidais de faire pareil. D'un visage neutre, je le regardais me sourire. Je ne demandais que ça, mais je ne savais pas par où commencer. Il y avait tellement d'éléments à prendre en compte. « Ou au moins partager la bouteille ? » Je levais lentement le bras et c'est avec un demi sourire que je lui tendais la bouteille. J'avais toujours eu l'habitude de partager, c'est pas cette nuit que j'allais y faire exception. Je tournais de nouveau la tête vers la fenêtre. « Je t'aurais bien offert un verre mon frère, mais c'est tout ce qu'il me reste. » Le reste, verre de whisky ou coupe de champagne, se trouvait en mille morceaux sur le sol. J'observais l'activité nocturne du coven du printemps. Je suivais des yeux la lumière des véhicule jusqu'à ce qu'ils disparaissent de mon champ de vision. Il fit un léger mouvement vers moi et je dirigeais mon regard vers son reflet. Je lui faisais signe de garder la bouteille lorsqu'il fit un mouvement pour me la tendre. J'avais déjà trop bu et soudainement je n'avais plus soif. C'est probablement la présence de Ray à elle seul qui semblait déjà mettre un frein à mon mode autodestructeur. « J'ai envie de te parler Ray. » Laissais-je échapper presque dans un murmure. Je prenais une courte pause. « C'est juste que je ne sais pas par où commencer. » C'était un mensonge, je savais très bien ce qui avait été l'élément déclencheur de ma rage destructrice. Je prenais une grande inspiration et je fermais les yeux. D'un mouvement précis de mes doigts, je visualisais les photo que j'avais déchiré plus tôt. Je revoyais chaque détail pendant que mes mains continuaient de s'agiter dans le vide. Ce n'était pas la première fois que j'avais recours à un sortilège de réparation d'objet. Vue le nombre d'effet personnel que j'avais cassé au cours des années avec mes crises et mes excès de rage, c'était tout naturel que j'avais fait la mémorisation des sorts de réparation en tout genre. Des morceaux de papier s'élevèrent un peu partout dans la pièce et dans un tourbillon les photographies que Lore avait apporté s'étaient reconstitués d'elle-même. Une fois la reconstitution terminé, les photographies vinrent se pauser aux pieds de Ray. « Elle ma fait suivre. » J'avais peine à prononcer son nom. Une boule anxieuse vint de nouveau se former dans ma gorge et j'avalais péniblement. « Lore ne m'a jamais apprécier, mais jusqu'ici elle m'a toujours toléré. À ses yeux je n'ai jamais été assez bien pour Luther. J'ai l'impression que depuis la mort de ses parents et de son conjoint, elle s'est fait la promesse de tout faire pour nous séparer. » Je tournais la tête vers Ray. Un flot de larme me brouillant la vue. « Il ne connaît pas mes activité nocturne. J'ai peur de sa réaction Ray. » J'essuyais mes yeux rapidement du revers de la main. « J'ai peur qu'il ne comprenne pas que c'est une pulsion à laquelle j'ai du mal à résister. J'ai peur qu'il ne me pause des questions sur mon passé... sur ma vie d'avant. » Je faisais référence à l'orphelinat, mais surtout à cette famille biologique dont je n'avais pas le moindre souvenir. Qu'arriverait-il si je ne pouvais pas lui fournir des réponses satisfaisante ?