velours carmin (milo)

surname  nom de famille renié, nom de famille oublié. il ne serait même plus certain de pouvoir le prononcer correctement. ancien fils aîné des NYSTRÖM, famille sans problème, rivière submergée par le torrent des drames et asséchée par la déchéance des progénitures. aujourd'hui, il porte le nom de la famille qui l'a adoptée, celle pour qui il donnerait sa vie. réminiscence d'une culture enfouie : SCORSESE.
first name  son prénom de naissance, il est maudit, il porte le glas de son destin. njall, écho à des origines nordiques si lointaines, perpétuation d'une tradition futile. le héros des légendes n'est plus que le protagoniste de son enfer : depuis vingt ans, il est milo, profite des syllabes passe-partout pour se fondre dans la masse. et quand vient l'heure des magouilles et des crimes, il revêt le masque d'œdipe, alter-égo antique.
birth certificate il en a parfois perdu le compte, à force de ne pas fêter les anniversaires. il est pourtant né dans l'excellence des hôpitaux, à san junipero, le dix-huit novembre 2191, premier à pousser le cri du conquérant. vingt-huit années qu'il foule la poussière et gobe les déceptions. c'est long.
heart rate milo ne connaît pas l'amour, mais ne vit que pour ses dérives : l'obsession, la jalousie, le fantasme, le dégoût. il se donne ouvertement à n'importe qui, en niant le fait qu'elles ne sont dévouées qu'à une seule et unique âme, messie du garçon et bourreau de l'homme.
occupation vitrine légale pour des petits mains affairées, milo suit le mouvement de la famille qui l'a recueilli. il gratifie de ses compétences durement acquises après des années passées dans la rue. autant dire que des âmes disparaissent souvent dans son sillon.
perimeter on peut dire que milo n'a presque connu que staten island, ses ruelles sombres et son infamie. d'abord gosse des rues, en perdition auprès d'autres petits mains sales. et puis quand elle est arrivée, il a connu un toit sur la tête et de quoi prononcer le mot famille. quatre murs délabrés entre lesquels milo se complaît.

temper trap instinct de survie ; mendiant de l'attention ; bave aux lèvres ; mal pour un bien ; bien pour un mal ; possessivité mordante ; haine moteur ; l'ambition du rien ; politesse cavalière ; déversement de futilités ; attaches branlantes ; émotions funambules ; larme à l'œil ; belle bouche et grande bouche ; mensonges faciles ; marionnette docile ; curiosité ambulante.
random facts (bleed me) le velours entachant les tissus, la poisse collant aux doigts, l'odeur ferreuse, l'abondance. l'hémoglobine pour seule compagne durant des années de survie, défense immatérielle, seule alliée du garçon. au fil des ans, milo a développé une fascination morbide. de plus en plus, le sang le fascine, l'attise, le séduit. liquide humé encore chaud sur les cadavres, mais point encore porté aux lèvres. ça lui fait peur, mais c'est là qu'il apprend à connaître les autres, qu'il se rapproche de l'humanité. fétichisme monstrueux et des plus intimes, jalousement gardé, jusqu'à ce que le secret ne suffise plus. (draw me) doigts noirs quand ils ne sont pas teintés de pourpre. morceau de fusain ou crayon derrière l'oreille, l'inspiration toujours présente. milo dessine tout et n'importe quoi, pour peur que ça occupe son esprit. il griffonne à l'arrachée, n'efface jamais le trait de travers, fige sur papier les émotions. les corps captivent son attention et les portraits lui font entrevoir une âme qu'il ne semble pas posséder. le dessin lui rappelle sa différence, talent inné et délicat qu'il néglige en sous-estimant les gribouillis. (bewitch me) tout ce qui a attrait à la société sorcière le terrorise. au-delà de la crainte de devoir un jour retourner dans une famille à laquelle il n'appartient plus, il redoute que la magie telle qu'elle est enseignée à nyc ne le rejette. les rituels l'angoissent, les sorts le paralysent et les potions le rendent malade. il sait pourtant qu'en cas de besoin, il est l'un des seuls à pouvoir protéger sa famille par ce biais. combattre le mal par le mal, il ne s'y résout pas encore.
theme song  yes, lost river soundtrack ; But I can't walk on the path of the right because I'm wrong (through the valley, ashley johnson) ; Seen but never heard, buried underground (i'll keep coming, low roar) ; Bright and early for their daily races, going nowhere (mad world, gary jules) ; There's no end, there is no goodbye, disappear with night (wait, mk83).