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 Mr. Vertigo (feat. Naïla)

whatever happens, we are deathless
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MessageSujetMr. Vertigo (feat. Naïla)      #☾.      posté le Sam 11 Mai - 17:37
Sennar S. Toegar
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Sennar S. Toegar
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purpose : Officieusement, espion au service de Phenicia Toegar. Officiellement, archiviste au Tribunal de la Day Court.
magic scale : Niveau II
powerplay : La Bride, un vent violent en mesure de repousser, attirer ou lacérer une personne, dans ses expressions les plus désastreuses.
loyalty : En étrange pays dans son pays lui-même, perdu dans un palais de miroirs. Sa loyauté envers la Day Court est difficile à déchiffrer, tantôt désinvolte et fuyant, tantôt prêt à tous les sacrifices pour lui rendre hommage. Un exilé plus qu'un apatride.
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« Le silence éternel des espaces infinis m’effraie. » Pascal, Les Pensées.

Le ciel tangue. Un trémolo sourd frappe contre tes tempes – les battements épuisés de ton petit cœur imbécile et drogué, comme des coups de pistolet à l’intérieur même de ton crâne, déchirant les silences. Tu gémis. Tes jambes peinent à te traîner parmi les rues endormies, chaque pas manque d’être le dernier, pourtant tu avances encore, centimètre par centimètre. Ton corps est secoué de tremblements, des sueurs froides, glacées même, inondent ton front, ton dos, glissent sur ta peau avec la mollesse cruelle d’un corps de serpent. Il te semble que ta cage thoracique est coulée dans du béton liquide, que tu es sur le point d’étouffer, les poumons figés dans une pierre invisible. Les rues se déplient devant toi comme du papier, tu te perds dans leurs géométries hagardes, tu titubes entre des façades muettes. La nuit a épaissi le ciel au-dessus du Bronx et les bruissements si caractéristiques de la ville se sont tus. Seuls quelques éclats de voix, au loin, résonnent encore, dans un bistrot ou dans une chambre d’hôpital, comme si la vie tout entière s’était suspendue l’espace d’une nuit.

Tu souhaitais seulement dormir. Et maintenant te voilà à te traîner par les rues sans savoir où aller ; il est trop tard pour faire marche arrière, Osiris est dans ton corps, il te bouffe les entrailles et mâchonne tes os. Lorsque tu t’es aventuré ce soir dans le ventre nostalgique du Bronx, oui, comme souvent, tu souhaitais seulement dormir, t’éteindre, disparaître, et désormais tu titubes comme un noyé. Ce n’est pas comme s’il s’agissait de ta première injection, comme si tu n’étais pas un consommateur aguerri de cette drogue au doux nom de sable et de mythologie. Alors qu’est-ce qui a dysfonctionné ce soir ? Soudain, tu as la sensation de perdre pieds, de t’écrouler, et tu agites une main dans l’air pour tenter de saisir quelque chose à quoi te retenir, un mur, un lampadaire, un grillage, quelque chose. Tu ne sens même pas la pierre froide et rugueuse t’écorcher la paume, petit renfoncement salvateur dans un mur, tu ne songes qu’à t’y agripper pour ne pas tomber, et pourtant ton esprit n’arrête pas sa chute, lui. Tu avais toujours pensé qu’une overdose de sommeil, ce n’était rien d’autre que la mort. De toute évidence, il en est tout autrement.

Tu entrouvres les yeux, et il te semble reconnaître la rue dans laquelle tu t’es échoué. Tu reconnais cette façade en trompe-l’œil courant sur un pâté d’immeubles résidentiels, et derrière, à quelques centaines de mètres, tu pourrais presque entrevoir les larges vitres violacées, aux reflets iridescents, de l’hôpital de San Junipero. L’hôpital, il te faut gagner à tout prix l’hôpital. Les néons des lampadaires te semblent aveuglants, tandis que tu te redresses misérablement contre le mur. Tu fais un pas, gagné par ce nouvel espoir, avant qu’une pensée glaçante ne coupe court ton élan désespéré : le rejeton Toegar, victime d’une overdose, déboulant à demi-inconscient dans l’enceinte de l’hôpital San Junipero, le corps au bord du vide ? Tu n’oses même pas songer à la zizanie diplomatique qu’une telle inconscience provoquerait dans les hautes sphères de la Day Court. Tu t’affaisses à nouveau, claquant des dents sans éprouver le froid irréel qui parcourt tes membres. Tu ignores combien de temps encore ton corps sera en mesure de te porter, combien de temps de conscience partielle est encore à ta disposition avant le coma glacé des yeux d’Osiris, combien de temps avant qu’il n’y ait plus rien à vomir dans ton corps.

Un éclat de voix attire les restes hagards de ton attention. Elle est proche, à moins que ton crâne massacré ne te joue des tours. C’est une voix juvénile, non deux, peut-être davantage, qui investissent peu à peu le silence de la nuit. Tu jettes un regard absent, tu cherches une lumière, une silhouette, un maigre signe de vie, quand tes yeux se posent sur une fenêtre éclairée au rez-de-chaussée d’un bâtiment mal entretenu. Sur la devanture, des néons éteints indiquent ORPHELINAT. La vie provient de là-bas, des gens sont encore éveillés. Tu titubes, cahin-caha, jusqu’au seuil de l’immeuble, manquant à chaque pas de t’effondrer au beau milieu de la rue, face contre terre. Tu t’agrippes à ce que tu peux, une bicyclette enchaînée aux poteaux du trottoir, la grille d’une résidence, un lampadaire. Tu trembles de tous tes membres, à tel point que tes mains sur la grille de l’orphelinat produisent un tohu-bohu infernal dans la nuit. Mais tu parviens finalement, après de longues minutes, sur le seuil de la bâtisse. La lumière est toujours allumée au rez-de-chaussée, tu peux à présent distinguer les silhouettes de deux enfants éveillés, rassurés par une voix plus adulte dont tu ne perçois pas les mots. Tu aimerais lever la main pour frapper à la porte, appeler pour demander de l’aide, mais rien ne franchit tes lèvres – pas même l’air, d’ailleurs. La réalité est en train de t’échapper. Tu t’écroules comme un pantin sans vie contre la porte de l’orphelinat.

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