he's a maze with no escape (lase)

surname hyde. lettres qu'il traîne à son échine. rien d'un hyde, lase, pas même les gènes, c'que le père s'évertuait à répéter, surtout sur la fin, pas mon fils, pas un hyde. patronyme greffé à son existence parce que c'est lui que la mère avait fini par choisir, par facilité, par volonté familiale. le nom qui ne signifie rien qu'une attache au coven dans lequel il est né.
first name  laserian, filouterie sur les lèvres, dans l'éclat perçant les prunelles. lase, c'est plus court, droit au but pour ceux qui l'entourent. volonté maternelle, tout ce qu'il lui reste d'elle, depuis qu'elle s'est barrée il ne sait où, sans jamais revenir.
birth certificate vingt-neuf, tout juste, cri arraché dans la nuit d'un treize novembre, dans l'upper west side.
heart rate atrophie sentimentale, danse des corps au coeur qui s'oublie, désir déliant les gestes sans tromper les esprits. seule chaleur ressemblant à des éclats de vie arrachés à ses nuits.
occupation  avant, il dansait. avant, c'était la grâce aérienne, les envolées énigmatiques, presque surréelles, le talent inné, guidé par la légèreté de la pesanteur s'éclipsant sous ses pas. à dix-huit piges, c'est sur scène que les muscles s'offraient, au gré des notes qu'il se livrait. mais y'a pas de danseurs, à rockaway, hormis quand la nuit tombe sur le bord de mer. alors, c'est le marché noir pour lequel il oeuvre. initialement pour memento mori, puis dans les grimoires, à tâcher de récupérer le savoir injustement dérobé, esprit de rébellion jamais si présent qu'aujourd'hui sous les mèches blondes.
perimeter rockaway peninsula, à se forger dans la brutalité des deux premières années, s'abandonner au rythme du quartier mal aimé de ses voisins, à en arpenter les rues depuis dix années et tâcher d'entretenir l'esquisse de sentiment d'appartenance qui y est né.

temper trap chaleur d'une comète s'étant écrasée dans un univers de ténèbres, lase, c'était les crépitations incessantes perforant les pupilles, les sourires communicatifs, les rires peu discrets résonnant au sein des ombres. môme tirant son ascendance d'un ailleurs lumineux, déroutant pour déambuler au sein de ses contraires, il a sûrement toujours détonné dans le décor sans vraiment s'en faire. inconscient de ses origines, un optimisme à crever placardé aux côtes, y'avait rien de susceptible de le faire reculer. tête brûlée ne demandant qu'à briller, toujours plus, sans accepter d'être muselé. sûrement que ça s'est un peu écorché, là-dedans, à souffrir le départ d'une mère tant aimante qu'éternellement absente. un peu plus encore dans la lourdeur des silences régnant sous l'égide paternelle. suffocation du coeur trop ardent pour un monde de cauchemars, dictant les envolées et les chutes, les fugues au crépuscule à attendre au fil de l'horloge que l'aube ne l'illumine, palpitations n'aspirant qu'à la liberté, la spontanéité, l'immaturité toujours trop ancrées dans le derme tatoué. le tact absent, l'empathie parfois égratignée à vivre de manière égocentrée, retenue piétinée et autres négligés. à ne se sentir chez lui réellement nulle part, à combler le néant sans parvenir à garder les pieds sur terre, loyauté inexistante et fourberie à peine dissimulée. dans sa bulle, présence imposante et émotions au bord des cils, sûrement trop sensible, trop irréfléchi pour ce qui l'attendait. trop borné, et si peu apte à réellement écouter. la bougeotte, toujours, chien fou dans le dédain paternel, y'a fallu qu'il se prenne quelques claques en pleines gueules pour que l'âge adulte ne s'imprime dans le myocarde disloqué et les traits ravagés. sûrement que ça l'a changé, à devoir enfouir sous une surface écornée tout ce qui faisait la faiblesse et la naïveté. que si l'impulsivité demeure, c'est dans une rythmique toujours dépourvue de patience et axée sur la violence méfiante.
random facts origines d'une naissance ancrée à même le poignet, sphère indélébile héritée d'un père inconnu. ignorance quant aux bras ayant étreint la mère entichée, pour lui loger sous le nombril l'enfant d'un autre, prétendument fruit d'un mariage plus arrangé qu'arrangeant. môme qui ignore tout du frère et de la soeur évoluant au soleil, s'imaginant enfant unique du couple des ombres. ▲ third eye collée au palais durant sa scolarité, wanderlust arrosant l'oesophage avant de s'allonger dans son lit, nuées entêtantes de delphi ou teen bliss, tout y est passé durant l'adolescence. amateur de sensations nouvelles, la douceur des drogues n'aidait qu'à moitié à camoufler le vide à combler. alors, quand ça s'est corsé, la narine a traîné dans le majo à quelques reprises et les nerfs se sont vus étouffés par l'osiris. à danser sur la corde du raisonnable, lase, depuis toujours et à jamais. ▲ cauchemars collés au crâne depuis le départ de sa mère, sans doute qu'il l'a deviné rapidement, sans mot dire, l'influence du père sur ces nuits toujours trop blanches. à ne plus être foutu de fermer l'oeil, lase, dès la moindre connerie dans la journée. et sans doute qu'il en faisait, beaucoup même, et que lorsque le sommeil se mettait enfin à l'étreindre, l'homme estimait le châtiment mérité. ▲ seul souvenir laissé par la mère avant son départ, pendentif étoilé ayant perdu l'une de ses branches, arrimée à une chaîne autour du poignet de son fils avant de quitter son coven à son tour.
theme songsyml, war ▲ m83, starwaves ▲ bishop briggs, dark side  ▲ beach house, space song ▲ coldplay, o (fly on) ▲ billie eilish, khalid, lovely ▲ apparat, goodbye ▲ lp, muddy waters ▲ tender, smoke ▲ hozier, movement ▲ bonjr, it's ok, you're ok ▲ a r i z o n a, let me touch your fire