Mëduhzá ❦ bang bang, my baby shot me down

surname  Autrefois peu connu, désormais porté par la célébrité, elle arbore le serpentin patronyme 「shaerizaÿ」 [cé-ri-zaille]. Origines méconnues ou d’outre-tombe, aujourd’hui porté au sommet de l’art cinématographique, icône, idolâtrie sur les critiques les plus virulentes.
first name Délibération pré-natale, elle porte le prénom d’une légende mythologique, gorgone maudite, celle dont les reptiles persifflent, figent et annihilent la vie. 「Mëduhzá」, beauté équivoque aux lettres savamment réarrangées. Ceux qui lui sont le plus proches la surnomment aisément Meda, ce qui lui convient parfaitement. Son second prénom de baptême est bien plus simpliste, 「Cece」, qu’elle n’utilise que pour signer certaines de ses créations ô combien rares.
birth certificate Délivrée le 「21 décembre 2096」 de l’utérus de la mère, bientôt suivie de sa moitié, sa jumelle. Cris en quinconce, présences affirmées, et bouches affamées venant suçoter le sein à l’odeur familière. 「Vingt-trois」 années écoulées depuis cet évènement.
heart rate Beauté  「virginale」, les scandales amoureux de sa jumelle sont tout autant les siens, détériorent sa propre vie privée, inexistante. Le cœur ne peut se permettre de battre pour quelqu’un d’autre que sa moitié, ses attentions sont entièrement tournées vers ceux qui s’aventurent dans l’intimité de l’autre Gorgone, abuse de puissants somnifères pour ne pas jouer les ingénues lorsque la dulcinée répond absente à ses propres rendez-vous.
occupation Dès lors qu’elle le peut, elle se fait 「styliste」, la renommée à portée de main, sous les croquis savamment travaillés, sous l’aiguille qui achève de lier les tissus entre eux. Visage inconnu, juste un prénom, « Cece ». Un travail bien trop souvent mis de côté, 「actrice」 à contrat indéterminé sous les caprices de star de sa jumelle, sous ses prunelles suppliantes.
perimeter C’est de son propre fait que l’enfant de l’été c’est exilée chez son antagoniste l’hiver : 「Lower Manhattan」, où le froid l’oblige à se couvrir de pieds en cape, cache son visage de toute curiosité malsaine. Asile temporaire dans un premier temps, désormais seul refuge pour mener une vie paisible, loin des photographes qui la prennent pour sa sœur, loin des fans qui aspirent à une signature sur n’importe quel support. Elle se perd dans un 「loft」 qui correspond à ses attentes, ses besoins.

temper trap ambition écorchée ; calme docile ; douceur juvénile ; frustration récalcitrante ; innocence dépassée ; poupée abusée ; mensonge en bord de lippes ; personnalité écrouée ; oiseau avide de liberté ; créatrice perfectionniste ; actrice touchante ; jumelle dévouée ; enfant oubliée.
random facts I.C’était elle qu’ils voulaient autrefois, candide enfant, pour représenter la mode des tout petits. Visage mutin, prunelles curieuses, oreilles attentives. Un sourire contre un flash, une pose innocente, une posture indolente. Modèle enfant qui passe son temps entre les shootings à observer les petites mains, s’enquière du travail nécessaire aux retouches. Elle est la star des enfants, ne s’intéresse nullement à la renommée, se fait gronder entre deux prises. Eürhyale est incapable de garder la pose, elle ne fait pas partie du projet, boude dans son coin et minaude aux oreilles de sa sœur pour prendre sa place. L’une aspire à la lumière, l’autre préfère ne pas s’y complaire. Nouvelles gronderies sous la supercherie, et l’obligation de revenir sous le feu des projecteurs. Prémices de la jalousie dans les prunelles de l’autre âme sœur, sans jamais aspirer à meurtrir l’autre. Plomb dans le cœur. II. Elle n’est plus que l’ombre de l’âme-sœur, se dévoue pour sauver les apparences. Dire « non » lui semble impossible, langue qui s’y refuse. Chaque caprice de l’autre est un pas qui la mène inexorablement vers une tombe métaphorique, assassine sa personnalité, dévore son âme. C’était pourtant pour lui rendre service qu’elle avait accepté, des années plus tôt, d’être sa doublure quand elle semblait sur le point d’étouffer sous la fièvre la clouant au lit. Une scène innocente, pas de quoi en faire un drame. C’est pourtant plus qu’il n’en faut pour la paresseuse à ses heures perdues, prend le bras quand seule la main lui est tendue, dévore l’âme de sa jumelle, la supplie de jouer une scène, de se rendre à un shooting photo, d’aller à une soirée… Jusqu’à bientôt prendre sa place auprès de ses amants lors des rendez-vous pour profiter d’un tout autre galant. La Gorgone trompe son monde, n’a jamais eu besoin que de se dédoubler pour faire tout ce qu’il lui plait. Les conséquences ne semblent pas l’atteindre, comment pourrait-elle même songer que sa sœur est en train de disparaître entre ses doigts ? III. Elle espère ouvrir dans le futur sa première réelle boutique, celle qu’elle prévoit déjà d’appeler « Sweet Cece », officine de lingerie fine, créations parfois arborées par sa jumelle, sans que cette dernière n’ai soufflé mot à qui que ce soit sur la provenance de ses dessous et autres accessoires. Egoïsme ou simple constatation que son âme-sœur n’est pas encore prête ? Nul n’en a jamais soufflé mot. De toute évidence, comment une telle boutique pourrait tourner si la créatrice ne s’y adonne pas à 100 % ? Cruelle conscience qui lui fait espérer que l’autre gorgone finisse par la laisser souffler, ou que sa carrière vienne à battre de l’aile. Que serait-on prêt à faire pour réaliser ses rêves ?
theme song florence + the machine  ~ what the water gave me ; fleurie  ~ sirens ; Skott  ~ suffer ;